Résumé de la 8e partie ■ L'heure est si grave qu'une assemblée du village fut convoquée. Pour une fois, c'est tout le village qui y assista, y compris les femmes et les enfants. Djaâfar parla : —Respectable Amokrane, avant que nous venions ici, nous avons discuté entre nous et nous avons abouti à la conclusion selon laquelle personne ne se portera volontaire pour mourir. Car c'est bien de cela qu'il s'agit avant tout. — Euh...non pas tout à fait Djaâfar. Tout le monde sait que la mort c'est juste un passage d'un monde à un autre. — Oui, mais Da Amokrane, ce passage c'est la mort. — Oui. — Bien...Donc, je disais qu'il serait idiot de penser qu'il y aura quelqu'un qui accepterait de mourir pour que vivent les autres. — Le vieux Amokrane allait répondre à cette affirmation mais tous les autres villageois l'interrompirent en lui lançant que Djaâfar avait raison et qu'il fallait l'écouter jusqu'au bout. Ce qu'il fit. —Nous nous sommes dit que c'était à l'assemblée de choisir quelqu'un en fonction d'un certain nombre de critères. —Ah ! C'est une bonne idée...Quand il y a des critères surtout s'ils sont indiscutables, il n'y aura pas d'injustice. Et nous pouvons savoir quels sont ces critères ? —Euh...Je peux les citer, ici, devant tout le monde ? —Oui, bien sûr, il faut que nous réglions ce problème aujourd'hui parce qu'il ne faut pas faire attendre les Ancêtres. Le sacrifice qu'ils ont réclamé doit avoir lieu au plus tard après demain, ne l'oubliez pas. — Oui, je sais...C'est à moi qu'ils l'ont dit, Da Amokrane. — Alors vas-y parle et ne perdons pas de temps. — Le premier critère est que le sacrifié doit être un homme. — Pourquoi pas une femme ? s'exclama quelqu'un. — Parce que les Ancêtres peuvent attribuer cela à une sorte de mépris vis-à-vis des femmes. Les femmes sont faibles. C'est connu. Il ne faut pas que les Ancêtres se disent que nous avons profité de cette faiblesse pour sacrifier l'une d'entre elles. — Hum...Je crois que tu as raison. En sacrifiant un homme, on fera preuve d'équité envers les femmes. Les Ancêtres vont certainement apprécier. Continue, Djaâfar. — Oui, je vais continuer mais c'est peut-être là que beaucoup d'entre nous commenceront à trouver ces critères injustes. —Parle et nous verrons après. (à suivre...)