Résumé de la 6e partie ■ Nacéra révèle à son mari, en présence de leurs enfants, que le couscous de Zahia contient un s'hour qui permettrait de détruire leur foyer. Nacéra finit par demander à son mari : — Mais qu'as tu Abdellah ? Pourquoi ses va- et -vient à la cuisine ? — Je cherche après quelque médicament qui calmerait mes douleurs d'estomac. — Ah ! je le savais ! c'est le poison que tu as avalé qui est en train d'exercer son effet. — Nacéra s'il te plaît ! Arrête de m'importuner. J'ai mal à l'estomac parce que j'ai mangé tout en étant sur les nerfs. Pour le moment, il n'y a que toi qui exerces sur moi un effet néfaste.Je crois que je vais voir un médecin. C'est une chance que nous habitions à proximité d'un hôpital. — Oui, surtout que maintenant nous avons des sorcières dans l'immeuble. Elle t'a empoisonné, Abdellah. Son but est de te faire souffrir et de te faire croire que seule, elle, est capable de t'ôter tes souffrances. — Que Dieu te pardonne tes calomnies Nacéra. S'il y avait du poison dans le plat de couscous comment expliques-tu que les gosses ne soient pas malades ? — Ils n'ont pas mangé eux... — Si ! Ils ont mangé. — De toutes les manières même s'ils en ont mangé ils ne risquent rien. Le sortilège t'est destiné à toi et à personne d'autre. — Ecoute-moi bien Nacéra, je couve peut-être un ulcère grave...Je vais voir un médecin et sois gentille, pendant mon absence ne fais pas d'histoires. J'ai assez de problèmes comme ça. Tu ne vas pas en rajouter avec des histoires imaginaires de s'hour et d'envoûtement. — Très bien je te promets de ne rien faire pendant ton absence mais à ton retour... — A mon retour non plus tu ne feras rien du tout. Epargne-nous les faux problèmes, je te dis, pour que nous puissions nous consacrer uniquement aux vrais. — Ce ne sont pas de faux problèmes, Abdellah. Ces faux problèmes sont dangereux parce que justement on ne leur accorde pas d'importance. — Un mot de plus et tu retournes chez ta mère Nacéra ! — Ah ! Nous y voilà ! Chez ma mère ! Le divorce ! le couscous que tu as avalé est vraiment efficace. Tu ne m'as jamais parlé ainsi Abdellah. Elle veut te pousser à me chasser pour qu'elle puisse prendre ma place. — Et son mari elle va peut-être le bouffer ? Tu dis n'importe quoi ? — Elle s'en débarrassera également. Elle lui trouvera un autre sortilège. De toutes les manières elle ne l'a jamais aimé. Elle me l'a dit. Elle l'a épousé juste pour ne pas rester célibataire. (A suivre...)