L'épidémie de fièvre qui sévit depuis le 9 février dernier dans le sud de la Guinée est due au virus Ebola et a fait au moins 59 morts, ont annoncé hier, samedi, les autorités guinéeennes. Le ministère guinéen de la Santé n'était pas en mesure jusqu'à présent de préciser la nature de la fièvre qui frappe le sud du pays. L'épidémie, qui touche notamment «les préfectures de Gueckédou et Macenta a fait au moins 59 morts sur 80 cas recensés par nos services sur le terrain», a indiqué le ministre. Le virus Ebola se manifeste par une poussée de fièvre, des diarrhées, des vomissements, une fatigue prononcée et parfois un saignement. Il figure parmi les plus contagieux et mortels chez l'homme. Les autorités guinéennes peinent à faire face à l'épidémie. Les autorités ont décidé le «traitement gratuit de tous les malades dans les centres d'isolement» et le «recensement de toutes les personnes qui ont eu des contacts directs avec les malades décédés et ceux présentant les signes» de la maladie. Le virus, qui provoque des "fièvres hémorragiques" tire son nom d'une rivière du nord de la République démocratique du Congo où il a été repéré pour la première fois en 1976. Il se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus des sujets infectés. On juge que les rituels funéraires, au cours desquels les parents et amis sont en contact direct avec le corps du défunt, jouent un rôle important dans la transmission.