Opération ■ La campagne électorale en prévision de la prochaine présidentielle a débuté hier dimanche. Les candidats à la magistrature suprême ont sillonné l'Algérie, pour rallier d'éventuelles voix. L'unique femme dans la course à la présidentielle, Louisa Hanoune, a promis depuis Annaba d'autres «victoires» économiques après celle d'El-Hadjar et convié les Annabis à faire du 17 avril prochain le «jour de l'institutionnalisation» de la «véritable démocratie». La candidate du Parti des travailleurs (PT), a choisi d'entamer sa campagne électorale par Annaba, en raison de la «victoire» que constitue la reprise en main, par l'Etat, du complexe sidérurgique d'El-Hadjar. Pour sa part, le directeur de campagne du candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika, Abdelmalek Sellal, a estimé à partir de Tamanrasset que «l'Algérie a encore besoin d'un homme comme Abdelaziz Bouteflika pour poursuivre son processus de développement». Il a soutenu que M. Bouteflika «a permis au pays de retrouver sa stabilité et d'amorcer son développement socio-économique», après les années du terrorisme et de la violence vécues par le pays, et ce, grâce notamment à la politique de la réconciliation nationale. De son côté, l'autre candidat indépendant, Ali Benflis, a appelé à AIn-Temouchent à associer les jeunes dans la prise de décision et à réhabiliter l'élite au sein de la société algérienne. «J'invite les jeunes à intégrer les centres de décision, il ne faut pas que vous ayez des tuteurs», a-t-il déclaré, ajoutant que près de 75 % de la population algérienne est constituée de jeunes dont la majorité est en quête d'emploi. Les questions politiques et sociales ont également constitué les thèmes dominants des candidats et de leurs représentants au premier jour de la campagne électorale. Ainsi, le candidat Moussa Touati, président du Front national algérien (FNA), a évoqué à El Bayadh, avec les citoyens de cette wilaya, la question du pouvoir d'achat. M. Touati a plaidé pour «le changement», qui doit, a-t-il dit «s'opérer par les urnes afin d'édifier un Etat de droit et une justice sociale au service du citoyen». Pour sa part, Ali Fawzi Rebaïne, président du parti AHD 54, a évoqué à Biskra, la question de la décentralisation des pouvoirs, qui demeure, selon lui, une nécessité primordiale vu la conjoncture actuelle du pays. Il a indiqué que la décentralisation des pouvoirs économiques et sociaux impliquait «la décentralisation effective et la mise en place d'un nouveau découpage administratif favorisant l'initiative économique par une réhabilitation des pouvoirs exécutifs des Assemblée élues».