Des sénateurs américains ont accusé hier, mercredi, General Motors de comportement «criminel» dans les rappels tardifs de millions de véhicules équipés d'une pièce défectueuse associés à 13 morts, au second jour de l'audition de la patronne du constructeur, Mary Barra. «Pour moi, ce n'est rien d'autre que criminel», a fulminé la sénatrice républicaine du New Hampshire (nord-est). Mme Barra, qui n'explique toujours pas pourquoi GM a pu vendre depuis dix ans des millions de voitures équipées d'une pièce défectueuse. Entre mi-février et fin mars, GM a rappelé 2,6 millions de Chevrolet, Cobalt, Pontiac 5, Saturn Ion et Sky et Solstice produites entre 2003 et 2011, pour un défaut du commutateur d'allumage ayant empêché les airbags de se déployer. Ce défaut a été lié à une trentaine d'accidents qui ont provoqué la mort de 13 personnes, selon un décompte du constructeur, ce qui lui vaut d'être au centre d'une triple enquête, du département de la Justice, de l'Agence américaine de la sécurité routière (NHTSA) et du Congrès. Depuis janvier dernier, GM a rappelé 4 millions d'autres voitures pour différents problèmes techniques. Selon deux documents, l'un produit par GM et l'autre par le Congrès, le groupe automobile était au courant du défaut dès 2001 lors de la pré-production d'un des modèles, la Saturn Ion.