InfoSoir : Comment l?APC de Sidi M?hamed fait-elle face à la prolifération des parkings sauvages ? Mokhtar Bourouina : Il faut savoir que ces jeunes ont bénéficié d?anciennes autorisations accordées en tenant compte de leur situation sociale. Depuis l?installation de notre exécutif, nous avons entamé une procédure de recensement de ces parkings. Nous avons alors constaté que les parkings situés entre les immeubles sont au nombre de 22 tandis que 27 sont situés sur des voies publiques. Il y a donc 49 parkings sauvages à Sidi M?hamed. Nous avons alors convoqué les concernés à l?APC et nous leur avons demandé de remettre des dossiers et de remplir des fiches de renseignements pour constituer une banque de données qui nous permettra de régulariser leur situation. Jusqu?à présent, 19 ont répondu favorablement à notre démarche. Par la suite, nous leur délivrerons des autorisations. De cette manière, ils seront mieux organisés. Certains gagnent jusqu?à 8 millions de centimes par mois. Ils ne payent ni impôts ni taxes. C?est un manque à gagner. Comment allez-vous procéder ? Nous allons aménager ces parkings de sorte qu?ils répondent aux normes. Les jeunes du quartier seront privilégiés. Ils seront régularisés et en contrepartie ils payeront des taxes. Ils auront, de ce fait, des droits et des devoirs inhérents à leur activité. Nous travaillerons avec les services de sécurité pour recenser les rues où le stationnement est interdit, mais nous délivrerons aux jeunes qui y travaillent des autorisations provisoires. Ainsi, si quelque chose s?y produit, ils en assumeront la responsabilité. Nous aimerions les voir travailler d?une manière légale avec gilets, badges et tickets. Que dit la loi à ce propos ? Il existe un vide juridique, mais il ne faut pas pour autant adopter une politique de fuite en avant. Nous assumons notre responsabilité et nous ne laisserons pas l?anarchie s?installer. Nous voulons arrêter cette gestion avec le gourdin et la violence. Il ne faut pas oublier qu?on est au c?ur de la capitale. Cela dit, il faut reconnaître que nous avons été mis devant le fait accompli même si je vous signale que notre exécutif n?a accordé aucune autorisation. Nous voulons bien nous montrer compréhensifs envers ces jeunes eu égard à leur situation sociale, mais ce que nous admettons moins, c?est d?encourager l?anarchie. Nous saluons de ce fait toute initiative d?où quelle vienne. Que ce soit de l?Egctu où des comités de quartier. Nous aimerions avoir une stratégie réfléchie.