Soirée n Après Abderahmane El-Djillali, hier c?était au tour de Tahar Ouattar d?être plébiscité. Une plume d?or et un burnous en guise de reconnaissance. L?APC de Sidi M?hamed a rendu, hier soir, à partir de 22h, un vibrant hommage à Tahar Ouattar, écrivain algérien d?expression arabe, durant une veillée ramadanesque à laquelle étaient conviés le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, ainsi que des personnalités du monde littéraire et des invités de marque. L?auteur de l?As et des Chouhada reviennent cette semaine, deux romans d?un répertoire riche et reconnu depuis de longues années, a reçu, dans une ambiance de fête et en guise de reconnaissance, la «Plume d?or» des mains de Mokhtar Bourouina, P/APC de Sidi M?hamed, qui lui a fait enfiler en plus un magnifique burnous, signe d?une authenticité pour laquelle «Ouattar a toujours combattu à travers ses écrits», selon M. Bourouina qui dit «être investi de la mission de donner la priorité au culturel» et d??uvrer pour que Sidi M?hamed, une commune où se trouve le siège d?El-Djahidhia de Ouattar, devienne dans un très proche avenir «un pôle culturel de première importance dans la capitale». Ouattar, cet homme qui oublie ses soixante-dix ans quand il titille les nombreux personnages de ses romans, estime : «Cette consécration n?est pas une fin en soi, mais plutôt une autre rampe pour donner un plus à la littérature algérienne.» Avant Ouattar, l?APC de Sidi M?hamed, tradition oblige, avait déjà plébiscité une autre personnalité de l?art et de la culture et qui n?est autre que cheikh Abderahmane El-Djillali, homme de religion et auteur de plusieurs ouvrages d?histoire sur l?Algérie. En plus des hommages et de la reconnaissance, l?APC de Sidi M?hamed, qui tend à faire sortir la culture de sa profonde léthargie, compte surtout sur des actions. Il est prévu, en effet, la tenue d?un colloque sur la vie et l??uvre de Sidi M?hamed Boukebrine, un érudit d?Alger et dont l?histoire, selon M. Bourouina, «est truffée de contrevérités». En plus de ce travail de mémoire, les responsables locaux misent aussi et surtout sur la réhabilitation des infrastructures sans lesquelles le mot culture n?aura naturellement aucun sens. A cet effet, Mokhtar Bourouina annonce l?ouverture d?un centre culturel au niveau des Groupes ainsi que la rénovation totale de plusieurs cinémas situés dans la commune ayant été totalement dévoyés depuis des années, à savoir l?art, pour être sacrifiés sur l?autel de la bêtise.