Conservation ■ Un registre spécial pour le recueil d'observations au sujet d'instance de classement du «mausolée royal de Syphax», a été ouvert récemment dans la commune d'Emir-Abdelkader. «Outre l'affichage deux mois durant, au siège de cette commune, de l'arrêté du ministère de la Culture du 6 mars 2013 portant ouverture d'instance de classement, un registre est mis en place pour permettre aux propriétaires des biens situés dans la zone de protection du site et autres personnes concernées, de présenter leurs observations écrites», a précisé le directeur de la culture. La délimitation de la zone de protection est estimée, par l'arrêté, à 200 mètres à partir des limites du bien culturel. L'étendue du classement concerne une superficie de 77 hectares, d'où «l'ouverture du registre spécial», a ajouté Ahmed Mouadaâ. Le site archéologique et historique du mausolée royal de Syphax (IIIe siècle avant J.-C.) est situé au sommet de la colline «Skouna», à 220 mètres d'altitude sur la rive droite de la Tafna et surplombe le site de «Siga-Takembrit». Son dossier de demande de classement a été transmis en 2007, au même titre que ceux des sites de Siga et Sidi-Yacoub, classés en août 2013, a indiqué Ahmed Mouadaâ. Ce classement permettra non seulement de préserver et protéger le site, mais aussi de l'inscrire dans le plan de protection et de mise en valeur des sites archéologiques, adopté dernièrement par l'APW. Des travaux, à lancer en urgence, pour la restauration de ce site d'importance mondiale permettront également de remédier aux actes de vandalisme ayant conduit à sa dégradation. Des trous profonds ont été creusés au niveau de son souterrain au point que le site est menacé d'effondrement. Plusieurs associations dont celles des «Amis de Beni Saf» et de «Siga» et l'Office du tourisme de Beni Saf ont alerté les autorités concernées au sujet de ces actes de vandalisme. Ces actes sont le fait d'individus à la recherche de supposés trésors enfouis dans ce site, ont indiqué les responsables de ces associations. Les fouilles anarchiques, pratiquées dans les caveaux du monument, risquent de «déstabiliser irréversiblement la structure et faire perdre un joyau unique de l'architecture funéraire libyco-punique (entre le troisième et le deuxième siècle avant J.-C.), a indiqué un membre de l'association «Les amis de Beni Saf». Le bureau de Tlemcen de l'Office de gestion des biens culturels protégés (OGEBC) vient de recruter deux gardiens pour assurer la surveillance permanente du site archéologique. Il est prévu aussi la construction d'un mur de clôture autour du mausolée. S'agissant du site archéologique de Siga relevant de la commune de Oulhaça, le directeur de la culture a précisé que le bureau d'étude a livré la première phase relative au diagnostic et travaux d'urgence à entamer, «lesquels ont été transmis au ministère pour approbation». La procédure de classement de la mosquée et de la Zaouïa de Sidi-Yacoub datant du XIIIe siècle, en tant que patrimoine national, est toujours en cours. Situé à Oulhaça, ce site renferme également une Zone d'expansion touristique (ZET) versée dans le tourisme cultuel.