Exigence ■ La propreté de la ville de Blida est intimement liée à l'implication du citoyen dans la bataille de l'entretien de son environnement et de son cadre de vie. «Afin d'impliquer directement le citoyen dans la préservation de l'hygiène de son cadre de vie, l'entreprise a ouvert, à son intention, un numéro de téléphone par le biais duquel il peut faire part de tout dépassement ou négligence des agents de l'entreprise, tout en signalant tout rejet d'ordures ménagères en dehors des décharges contrôlées ou des sites destinés à cet effet», a indiqué le responsable de l'entreprise publique de collecte et traitement des déchets ménagers et solides de Blida. Il a fait cas, dans ce sens, de nombreux appels qu'il reçoit chaque jour, de la part des citoyens, qui se plaignent particulièrement des amas d'ordures entassés aux abords de leur domicile. Pour Ayad Mohamed, ce problème est flagrant au niveau de cinq points noirs de la ville, en dépit des trois tournées de collecte d'ordures qui leur sont quotidiennement affectées. Il s'agit, en l'occurrence, des marchés Kessab et Bab Dzaïr, la cité Djilali-Bounaama, le site mitoyen au cimetière Sidi Hlou et l'Oued Beni Azza à Ben Achour, a-t-il précisé. En outre, il a fait cas du renforcement de l'entreprise, depuis le début de l'année, avec une dizaine de camions à bennes tasseuses, dont la mise en service a permis de porter le volume de déchets collectés de 120 tonnes/jour à 140 t/j. Pour renforcer son action sur le terrain, cette entreprise initie périodiquement des campagnes de nettoyage, dont la dernière en date a eu lieu, lundi dernier, au niveau de l'Oued Beni Azza, en coordination avec le CET de Soumaa. L'opération a abouti à la collecte d'un volume global de 10 tonnes d'ordures ménagères et de déchets solides, a signalé le même responsable. Aux déchets ménagers, s'ajoutent les restes des déchets végétaux qui se putréfient à ciel ouvert et lorsqu'il pleut, les eaux les transforment en une espèce de mixture à l'odeur nauséabonde qui se répand dans les quartiers situés à proximité des marchés. Les flaques d'eaux usées virent à un vert foncé d'où se dégagent souvent des odeurs pestilentielles très dangereuses pour la santé humaine. Pour en finir avec cette situation, les autorités comptent beaucoup sur la sensibilisation du citoyen avant d'élargir, à l'avenir, cette action à d'autres grandes villes de Blida, dont Bouarfa, Ouled Yaïch et Beni Merad, où le problème de l'hygiène du milieu se pose avec acuité, a conclu Mohamed Ayad.