Moyens ■ La circulation automobile dans la capitale est devenue, au fil du temps, un véritable calvaire. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales s'en mêle volant ainsi à la rescousse du département des Transports. En effet, Tayeb Belaïz, qui a visité dans la matinée de jeudi dernier, en compagnie du directeur général de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel, le centre de régulation de trafic routier dans la capitale a, sur-le-champ, instruit le wali Abdelkader Zoukh du suivi de l'application du plan de circulation devant alléger le problème majeur des usagers de la route. Le wali d'Alger est chargé de veiller sur autant de solutions improvisées par la direction locale des transports en multipliant les parkings à étages et les parkings intelligents, le transfert de conteneurs par rails, et le traitement des carrefours avec installation de 500 feux tricolores. Se tenant aux côtés du wali d'Alger, le directeur de la sécurité publique, Aïssa Naïli, a présenté au ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur, les moyens techniques de surveillance et de traitement du trafic routier. Un traitement, faudrait-il le noter, loin de décongestionner la circulation automobile dans l'Algérois. Une situation à maintes reprises décriée d'autant que les bouchons interminables sont devenus récurrents à toute heure de la journée. Dans une ville comme Alger, avec ses reliefs accidentés, il se pose un sérieux problème de circulation. Ce qui a encore compliqué les choses, c'est ce nombre croissant de véhicules importés. On parle de plus de 143 000 véhicules en excédent sur les axes d'Alger. «C'est du jamais vu. Avant, on était habitué à 190 000, 200 000 véhicules. Nous sommes tous interpellés par la question du transport urbain dans les grandes villes comme Alger d'abord puis Constantine et Oran par la suite», avait reconnu Amar Tou alors ministre des Transports. Le parc automobile est saturé et les routes aussi. Ni le tramway et encore moins le métro n'ont pu solutionner le problème. Le réseau routier à Alger et sa périphérie suffoque poussant les usagers à user et abuser de différents subterfuges pour arriver à leur destination à temps. Les bouchons sont signalés un peu partout et le moindre incident complique davantage la situation dont les incidences sur la santé des usagers de la route a été maintes fois soulignées. Pourtant, il était question à la faveur des assises nationales des transports, tenues en décembre dernier, l'encouragement du transport ferroviaire des voyageurs et des marchandises en vue de désengorger les routes, notamment dans les grandes villes. Les conclusions portaient également sur le recours au transport maritime dans les villes côtières : un projet toujours à la traîne...