Ce constat établi, les pouvoirs publics ont, depuis quelques années, tenté de rattraper le coup, à travers un certain nombre d'efforts à caractère institutionnel, scientifique et technique. Nous pourrions citer dans cet ordre d'idées la création d'une structure nationale d'expertise (Commission permanente spécia-lisée de toponymie) sous l'égide du CNIG en 1998. L'inscription de la toponymie parmi les axes prioritaires dans les PNR (Programmes nationaux de recherche) en 1999. Mais aussi en 2010, la réalisation d'une série d'actions au niveau de l'Institut national de cartographie et de télédétection (Inct), une banque de données des toponymes officiels (Crasc), la mise en place de plusieurs équipes de recherche (Oran, Constantine, Tlemcen...) et la réalisation de travaux à caractère universitaire sur l'onomastique (toponymie, anthroponymie, enseignes commerciales, dénomination des produits, contrefaçon, onomastique littéraire, etc.) : ouvrages, articles, mémoires de licence et de magistère, thèses de doctorat. La dernière action, unique en son genre, est la création officielle d'une Unité de recherche sur les systèmes de dénomination en Algérie (RASYD/Crasc). Des actions qui attendent toutefois d'être traduites par des résultats sur le terrain...