Abandon ■ La wilaya, de par sa topographie qui conjugue à la fois mer et montagne, son histoire et sa culture particulière, présente une richesse et un potentiel touristiques qui ne demandent qu'à être mis en valeur. Outre sa façade maritime de 85 Km, la wilaya est dotée de sa majestueuse chaîne montagneuse «le Djurdjura» qui culmine à 2 308 m, véritable bastion naturel, qui comprend des sites comme Tala Guilef, Lalla Khedidja, le lac Goulmime, le gouffre de Boussouil, ainsi que la grotte du Machabee et le pic de Azrou n'Thor. Plusieurs projets ont été inscrits au profit de la wilaya. Toutefois nombreux sont les projets qui pataugent dans les lenteurs administratives, alors que d'autres n'ont tout simplement jamais vu le jour pour diverses raisons. Tel est le cas du projet de réhabilitation de la station climatique de Tala Guilef, rêve longtemps caressé par la population locale, qui n'a, hélas, jamais été entamé. Cet important site situé sur le territoire de la commune de Boghni et intégré au Parc National du Djurdjura, est resté de longues années à l'abandon suite à sa destruction lors d'un acte terroriste perpétré le 20 janvier 1995. La station de Tala Guilef comprend l'hôtel Al Arz et Iguider. L'hôtel Al-Arz était classé 2 étoiles et avait une capacité d'accueil de 169 lits en hébergement hôtel (77 chambres et 2 appartements) et 289 lits en extension (51 chambres, 35 duplex et 3 appartements). Le projet de réhabilitation doté d'une Autorisation de programme (AP) de 10 000 000 de dinars est toujours à l'arrêt, en raison de l'infructuosité de l'avis d'appel d'offres et les trois consultations faites à ce sujet. Le ministère de tutelle a été saisi à ce propos par envoi N°01301 du 31 octobre 2013 sur le sort de cette étude, et aucune réponse n'a été formulée à ce propos. Ce secteur vital, véritable levier de développement local, peine à prendre son envol. En effet, malgré ses importantes potentialités, le tourisme avec ses deux volets, tourisme balnéaire et tourisme de montagne végète depuis des années. Ce secteur névralgique bute sur plusieurs obstacles, dont le plus important reste la no-détermination des zones d'extension touristique ce qui freine grandement l'investissement dans ce domaine qui demeure presque vierge. La wilaya dispose d'un important foncier touristique totalisant une superficie de 1 973 ha dont uniquement 166, 34 ha de superficie aménageable, à travers ses différentes localités, alors que la superficie exploitable reste en deçà de la moyenne, en raison des entraves administratives qui se dressent devant l'investissement privé. En effet, parmi 36 projets, tous relevant du secteur privé, seuls 13 sont en cours de réalisation alors que 23 autres sont non lancés à ce jour. Le même sort a été réservé à d'autres projets dont celui de l'étude d'aménagement de quatre zones d'extension touristique de montagne, à savoir celles de Bounouh, Yakouène, Iferhounène et Illitène, projet doté d'une AP de 3 000 000 de dinars, et qui a été gelé par envoi 1037 du 22 septembre 2009 et transmis au ministère pour motif de non-lancement. Cela alors que plusieurs études d'autres sites avancent à pas de tortue. Il s'agit notamment de l'étude liée à l'aménagement de six terrains de camping dont quatre balnéaires, un de montagne et un autre au niveau du barrage de Taksebt, elle a atteint un taux physique de 60 % et la 3e phase est en cours. Afin de ne pas tomber dans les mêmes blocages qui caractérisent les zones d'extension touristique balnéaires, la direction de wilaya a pris le soin de ne retenir que des terrains appartenant au domaine privé de l'Etat. Ceci alors que l'étude qui concerne l'aménagement de six Zet à Tigzirt Ouest, Plage Feraoun, plage Abechar, Zegzou, Djamaâ Nerbat et Blerouna, a atteint un taux de 20 % d'avancement.