Résumé de la 11e partie ■ Le vieux Tahar tient des propos étranges à Méziane. Le mystère ne cesse de s'épaissir. Le vieux Tahar balbutie : — C'est déjà beaucoup... Pour revenir à la mort de Lmadjid, je suis sûr qu'il a été tué par la peur lorsqu'il a vu qu'il avait été mordu par une vipère... Ce n'est pas le venin de ce reptile qui a précipité sa mort mais la terreur et la panique qui se sont emparées de lui lorsqu'il a vu la vipère. — Ah ! Oui, c'est vrai...Tu as raison, Da Tahar. La peur tue parfois plus que les blessures et les maladies. Mon grand-père m'a raconté qu'autrefois, il était dans la forêt lorsqu'un lion s'est jeté sur lui et son ami. L'homme qui se trouvait avec lui est mort aussitôt alors que ce n'était pas lui qui était attaqué, mais mon grand-père. Mon grand-père s'en est sorti malgré les blessures profondes que lui avait causées le lion. — Ah ! Tu apportes de l'eau à mon moulin ! C'est ce qui a dû arriver à ton pauvre ami... Bon, maintenant je dois m'en aller... — Où, Da Tahar ? — Voir quelques-uns de mes champs. — Il s'en va et Méziane le suit du regard jusqu'à ce qu'il disparaisse de sa vue. Il marche difficilement... Rien à avoir avec le vieil homme qu'il a vu quelques jours plus tôt sautant comme un jeune homme de vingt ans. La journée s'écoule sans problème. Et peu de temps avant le crépuscule, le jeune berger arrive en vue du village où l'attend la plus grosse surprise de sa vie. Méziane rentre le troupeau dans l'étable, vérifie que la porte est toujours solide et que le vent de la journée ne l'a pas trop malmené puis rentre à la maison. Dès qu'il franchit le seuil de la maison, il entend son père dire à sa mère : — Je l'ai laissé en pleine forme ! Rien à voir avec le vieillard agonisant de ce matin. — Bonsoir, père, bonsoir mère. Son père se retourne et répond à son salut avant de lui dire : — Ah ! Bonsoir Méziane mon fils. Tu t'es enfin décidé à te remettre au travail. (A suivre ...)