Résumé de la 15e partie ■ Méziane est tout retourné : il a rencontré le vieux Tahar dans les bois et a discuté avec lui alors que tout le village l'a vu malade et alité chez lui. Méziane se retire dans chambre. Il se sent lâche et indigne, mais il est toujours en vie. S'il avait fait part à son père de ce qu'il savait, il serait peut-être déjà mort. Au milieu de la nuit alors que sa femme dort profondément, Méziane entend des bruits étranges à l'extérieur. Il se lève et regarde à travers la petite lucarne de sa chambre et il voit le vieux Tahar ramasser des cailloux et les jeter au loin. Cela signifie que quelqu'un du village va mourir bientôt ! Et si c'était lui ? Que faire ? se demande Méziane. Pendant un court instant, il est sur le point de réveiller Sekkoura pour qu'elle voie les agissements du vieux Tahar qui l'a insulté quelques heures plus tôt. Mais il se ravise parce qu'il se dit que ce serait le meilleur moyen de savoir qui allait mourir bientôt. Tout en continuant à regarder le vieil homme en train de s'amuser avec les cailloux, il espère que quelqu'un passera par là, le verra et lui demandera ce qu'il fait avec les petits cailloux qu'il ramasse pour les jeter aussitôt autour de lui. A peine cette pensée a-t-elle effleuré son esprit qu'il entend au loin des pas lourds de sabots. Il sait que ces sont ceux d'un âne. Il veut sauter de joie, mais il se ravise bien vite, parce qu'il a peur que le vieux Tahar découvre qu'il est en train de l'épier. Le mieux serait qu'il se fasse oublier et que quelqu'un d'autre se charge de faire découvrir à tous les autres ce qui se passe au village. Ce sera certainement le cas dans quelques instants. Comme c'était la pleine lune, il n'a aucune peine à reconnaître la personne qui va bientôt passer à proximité du vieux Tahar. C'est El Vachir, le forgeron, qui se rend au marché hebdomadaire – se trouvant à une vingtaine de kilomètres de là – où il compte vendre quelques faucilles et cognées. (A suivre...)