Evaluation ■ Des cadres du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale se rendront la semaine prochaine à Ouargla pour «s'enquérir de la situation de l'emploi dans la région». Il s'agit du directeur général de l'emploi et du directeur général de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM). Dans une déclaration, hier, à l'APS, le premier responsable du secteur Mohamed El-Ghazi a affirmé, en marge d'un séminaire sur la nomenclature des métiers et de l'emploi, la visite qu'effectueront les cadres du ministère dans la wilaya d'Ouargla. Cette visite permettra, après évaluation, l'amélioration des mesures en faveur des jeunes du Sud, soulignant le placement de 8 000 demandeurs d'emploi en 2013 dans la région. Il a indiqué que le gouvernement «accorde la priorité» aux jeunes du Sud afin qu'ils puissent bénéficier des emplois disponibles dans la région. Le nouveau ministre du Travail vient ainsi répondre à une des préoccupations tant exprimées ces derniers temps par les jeunes chômeurs du Grand Sud, jusque-là livrés à leur triste sort. Une situation qui a contraint ces derniers à se regrouper en un collectif de chômeurs. Leur mobilisation était quasi quotidienne. En mars dernier, vers la fin du mois, des jeunes chômeurs de Ouargla avaient observé un sit-in devant le siège de la wilaya pour revendiquer leur droit à un travail stable dans les entreprises publiques implantées dans la ville de Hassi Messaoud. Les manifestants avaient particulièrement exigé du wali la mise en exécution des directives du Premier ministre et des décrets présidentiels annonçant la priorité dans le travail aux chômeurs du Sud. La semaine d'avant, plusieurs dizaines de jeunes chômeurs de la commune de Hassi Messaoud avaient improvisé un rassemblement en marge de la 4e édition du Salon international des fournisseurs de produits et services pétroliers, qui s'était tenu dans la ville, saisissant cette opportunité pour porter leurs revendications au wali de Ouargla qui devait inaugurer la manifestation. «Les autorités locales peinent à trouver des emplois pour 500 jeunes alors que les entreprises étrangères recrutent à partir d'Alger à tour de bras», avaient-ils témoigné à la presse. Outre une meilleure prise en charge du dossier de l'emploi, les manifestants dénonçaient également «la nomination d'une personne incompétente et sans expérience professionnelle» à la tête de l'agence locale de l'emploi, ce qui démontre clairement «la légèreté avec laquelle a été prise en charge la situation socioéconomique» à laquelle «font face ces jeunes chômeurs depuis un peu plus de deux ans de protestation». La question de l'emploi dans les villes du Sud est plus que jamais d'actualité. Ce qui a amené la DGSN à organiser en avril 2013, son salon de l'emploi destiné aux jeunes chômeurs des wilayas du Sud. En chiffres, 2020 postes budgétaires pour le recrutement dans le corps de la sûreté nationale ont été retenus en faveur des jeunes, rien que pour la wilaya de Ouargla. Ils font partie d'un total de 6 180 postes budgétaires destinés pour les huit wilayas du sud du pays.