Bilan ■ Des performances «appréciables» ont été enregistrées par le secteur de l'agriculture de la wilaya de Jijel au cours des cinq dernières années, ont affirmé hier, les services de la direction concernée. Les actions mises en œuvre dans le cadre de la politique de renouveau agricole, ainsi que les contrats de performance, ont permis à cette wilaya d'atteindre des «indicateurs de croissance appréciables», selon la même source. Selon une analyse statistique, la plupart des résultats obtenus en matière de production agricole durant cette période, toutes filières confondues, montrent une évolution «très significative» des volumes de production. Une évolution particulièrement marquée dans les filières des maraîchages, de l'arboriculture et des productions animales (lait, viandes rouge et blanche, œufs). Le maraîchage demeure la filière la plus importante dans la région. Les dernières années ont été caractérisées par l'extension de la plasticulture, boostée par le soutien de l'Etat. La culture de fraises a enregistré, notamment, en 2014, un développement conséquent avec une production de près de 74 000 quintaux (contre 52 000 quintaux l'année précédente), permettant à la wilaya de Jijel d'occuper le premier rang national dans la production de fraises. Par ailleurs, il est attendu dans les prochaines années un accroissement des superficies oléicoles grâce à un programme de plantation réalisé à travers les différentes régions de la wilaya. La production de viandes blanches, connaîtra, pour sa part, un essor à la faveur de l'extension de l'aviculture sous serre qui ne cesse de prendre de l'ampleur. Selon les services agricoles, l'évolution des productions agricoles «suit une courbe ascendante régulière» dès lors que durant l'année 2013, plusieurs filières ont enregistré des taux de production élevés par rapport à la moyenne obtenue durant la période 2005-2009. La filière arboriculture a connu un taux de croissance de plus de 27%, l'oléiculture plus de 62%, les viandes rouges plus de 30%, les viandes blanches plus de 449%, les œufs plus de 52% et le lait avec plus de 13%. Grâce au soutien accordé par le Fonds national de développement de l'investissement agricole (FNDIA), qui est passé de 12 millions de dinars en 2001 à plus de 36 millions de dinars en 2013, plusieurs investissements ont été réalisés. La situation arrêtée à la fin du mois d'octobre 2013 fait état de l'installation de 203 ha de serres, la plantation arboricole sur 2 159 ha, la création de 53 691 ruches pleines, la pose d'un réseau d'irrigation au goutte-à-goutte et aspersion sur 511 ha, la réalisation de 4 144 ouvrages d'irrigation (puits et bassins), la création de 16 unités de chambres froides, l'ouverture de 21 huileries modernes et de 2 laiteries. Un dynamisme également dû, estime-t-on, aux différents dispositifs de soutien de l'Etat destinés à développer l'investissement agricole par le biais des différents dispositifs de soutien à l'emploi et des actions de formation et de vulgarisation menées par les structures agricoles ciblant aussi bien les agriculteurs que les jeunes promoteurs.