Résumé de la 17e partie ■ Alors que Safia et le jeune serveur de la pizzeria discutent, celui-ci reçoit un appel téléphonique... A peine a-t-il raccroché, que le jeune serveur revient à la table de Safia et lui confie : — Je dois partir...Si vous allez dans la même direction que moi, je peux vous emmener...Où devez-vous vous rendre ? Safia a été tellement surprise par la question qu'elle répond : «A Hussein-Dey» alors que si elle n'avait pas perdu une partie de ses réflexes, elle aurait tout simplement décliné l'offre poliment. — Très bien, moi, je vais à Aïn Taya...Hussein Dey c'est sur ma route... Je vous y emmène... Ce n'est qu'à ce moment-là que l'enseignante réagit. — Euh...Non...merci...Je ne voudrais pas vous déranger... Déjà que vous m'avez offert une succulente et très grosse pizza... — Oh ! La pizza, ce n'est rien ! De toutes les manières, vous m'avez payé en m'affirmant qu'elle était réussie... Allez, venez... Il y a dans sa voix comme une certaine autorité qui pousse Safia à ne pas contester. Et d'ailleurs pourquoi contesterait-elle son ordre ? Il allait la raccompagner chez elle et lui faire gagner tout le temps passé dans la pizzeria. Dans la voiture, le jeune homme explique à Safia ce qu'il va faire à Aïn Taya. — Je vais à Aïn Taya trois fois par mois environ. J'ai un ami pharmacien qui ramène toujours des biscuits pour diabétiques. Je vous ai déjà dit que ma mère est diabétique et qu'elle aime les friandises. Chaque fois que mon ami en rapporte, il me téléphone et je suis toujours le premier servi ! — Vous êtes un bon frère aîné pour votre sœur qui est au lycée, mais également un bon fils pour votre mère... Safia s'interrompt parce qu'elle a failli ajouter : «Vous serez certainement aussi un bon époux.» Elle se sent soudain très bizarre... Commençait-elle à tomber amoureuse de lui ? Le jeune homme, en cours de route, demande à Safia : — Vous habitez Hussein Dey et vous venez tous les matins à Bab El Oued pour enseigner ; cela vous fait un sacré bout de chemin... — Non... Ce n'est pas vraiment loin... Quand on sait qu'il y a des personnes et de surcroît des femmes qui habitent à Alger et qui travaillent à Blida... Là, on peut dire que la distance est vraiment importante... Je connais même une dame qui vient tous les matins de Tizi Ouzou ! (A suivre...)