Soumeya se rend souvent à Alger où elle rêve de vivre. A Boussaâda, son pays natal, elle étouffait… Mais comment faire pour vivre à Alger ? La seule solution serait qu'elle y trouve un mari, mais où trouver un mari dans cette grande ville où tout le monde semble casé ? Soumeya se rend souvent à Alger où elle rêve de vivre. A Boussaâda, son pays natal, elle étouffait… Mais comment faire pour vivre à Alger ? La seule solution serait qu'elle y trouve un mari, mais où trouver un mari dans cette grande ville où tout le monde semble casé ? En 2011, quand elle se rend pour la énième fois à Alger, elle ne tarde pas à trouver ce qu'elle cherchait. Ce jour-là, en novembre 2011, dès qu'elle fut descendue à la gare routière du Caroubier, à Hussein Dey, elle s'approcha d'une femme et lui demanda : - Mère, tu sais comment on fait pour se rendre aux Bananiers ? - Ah ! Non, ma fille… je ne sais pas. Moi je viens de Lakhdaria… Je ne suis pas d'ici. Je connais uniquement le moyen de se rendre à la place des Martyrs… Un jeune passant par là entendit les propos des deux femmes et s'arrêta à leur niveau pour s'adressa à Soumeya : - Tu veux te rendre aux Bananiers, ma sœur ? - Oui… - Je vais t' y conduire. - Oh ! merci… D'habitude, Soumeya se méfiait des hommes, mais ce jour-là pour des raisons qu'elle avait du mal à comprendre, elle accorda une confiance quasi aveugle au jeune homme qui s'était proposé de lui servir de guide. Pourquoi ? Elle ne saurait le dire. Peut-être parce qu'il était jeune ? Ou peut-être parce qu'il correspondait à une certaine image qu'elle avait de l'homme qu'elle aurait voulu épouser ? Non. Puis, elle décida de se dire que la vérité était beaucoup plus simple. : elle cherchait à provoquer et à forcer le destin en vue de trouver à Alger un homme à qui elle puisse plaire et qui fasse d'elle son épouse et la mère de ses enfants. Ce n'était pas impossible… Pourquoi serait-ce possible pour Zineb qui habite aux Bananiers et pas possible pour elle ? Le jeune homme qu'elle suivait en silence finit par se retourner et lui dire : - Nous allons traverser la passerelle pour prendre le bus. - C'est un bus qui va aux Bananiers ? - C'est un bus qui va à Aïn Taya mais qui passe par les Bananiers… Tu y es déjà partie ? - Non… C'est la première fois… - Tu as un parent qui y habite ? - Euh… non… c'est une amie. Elle s'est mariée, il y a quelques mois… et je suis venue de Boussaâda pour la voir. - Tu es venue de Boussaâda pour voir une amie ? Elle sait que tu es là ? Elle t'attend ? - Euh… non. C'est long à expliquer… - Hum… Je pense à la situation dans laquelle tu te retrouveras si jamais ton amie est absente ou si dans, dans le pire des cas, elle ne veut pas te recevoir chez elle… surtout si elle est mariée… - Elle s'est mariée, il y a quelques mois… - Il y a quelques mois seulement ? Je ne sais pas comment raisonne ton amie mais à mon avis, elle ne voudrait pas que les yeux de son mari se posent sur une autre femme. Surtout si cette femme est belle… comme toi… - Oh ! C'est gentil… - En tout cas, nous avons de la chance… Il y a un autocar qui arrive et qui va à Aïn Taya. Quelques instants plus tard, les deux jeunes gens étaient assis côte à côte dans un bus en partance pour Aïn Taya. - Tu vas à Ain Taya ? demanda Soumeya au jeune homme. - Non… Je vais à Alger en sens inverse… mais quand je t'ai vue j'ai changé d'avis. Je ne vais tout de même pas laisser seule une fille qui vient de débarquer à Alger… et qui ne sait même pas quelle direction prendre pour se rendre aux Bananiers. - Oh ! c'est gentil… - Mais dis-moi… où iras-tu si ton amie ne veut pas te recevoir chez elle ? - Mais je n'ai pas l'intention de rester chez elle… j'ai juste envie de savoir si elle m'a dit la vérité… Elle m'a dit qu'elle était mariée et qu'elle habitait les Bananiers. - Et une fois que tu auras découvert qu'elle t'a menti ou qu'elle t'a dit la vérité ? - J'irai chez ma tante qui habite au Boulevard des Martyrs… C'est la sœur aînée de ma mère. - Et tu sais comment t'y rendre ? - Oui… Je prends un taxi et je demande au chauffeur de me déposer près de la Télévision nationale. Une fois là, il me reste un bout de chemin à faire à pied mais je ne risque pas de me perdre parce qu'il suffit d'aller tout droit. Une fois arrivés aux Bananiers, Soumeya téléphona à son amie. Celle-ci habitait effectivement là ; mais elle ne tenait pas à la recevoir chez elle. Soumeya lui dit où elle se trouvait et c'était elle qui descendit pour la voir. - Ah ! Soumeya… Tu es venues ! Tu as du courage ! Mais pourquoi ne m'as-tu pas appelée avant ? Je t'aurais dit que ma belle-mère est chez moi et que, par conséquent, je ne peux pas te recevoir. Elle pourrait croire que je reçois des gens dès que son fils part au travail. Là, pour descendre, j'ai dû faire croire à ma belle-mère que j'allais effectuer des achats. - Ne te dérange pas, Zineb… je suis venue juste pour te dire bonjour et parler un peu avec toi… Maintenant que je t'ai vue… je suis contente… Allez, je te laisse. - Excuse-moi, Soumeya…Tu es vraiment venue au mauvais moment. - Mais non, mais non… je t'ai vue, c'est l'essentiel. Les deux jeunes femmes s‘embarrassèrent et se quittèrent. Restée seule avec le jeune homme, Soumeya ne put s'empêcher de pleurer. Ce qui étonna le jeune homme qui lui demanda ce qu'elle avait. Celle-ci se ressaisit et lui dit. - Excuse-moi… tu sais, nous les filles, nous sommes un peu particulières. Pour un oui pour un non nous pleurons. Je viens juste de céder à une sournoise jalousie. Zineb est une amie d'enfance, je lui souhaite tout le bonheur du monde… Mais j'ai mal parce qu'elle, elle a de la chance et moi pas… mais tu te rends compte ? Elle habite à Alger ! Aux Bananiers ! Peut-être que pour toi ce n'est rien mais pour moi qui ai toujours habité à Boussaâda, crois-moi, c'est un rêve inimaginable. - Je comprends… et je comprends aussi tes larmes… ton amie n'est pas aussi belle que toi et pourtant elle a trouvé un mari et s'est installée à Alger … - C'est vrai ? Tu penses vraiment ce que tu viens de dire ? - Mais bien sûr. Tu es une fille très adorable… D'ailleurs pourquoi crois-tu que je suis ici avec toi alors que j'avais rendez-vous avec quelqu'un à la Place des Martyrs ? Je n'ai même pas pensé à l'appeler pour l'avertir que je tarderai… Soumeya leva ses yeux noisettes sur le jeune homme et lui sourit. Il lui sourit aussi et elle sentit quelque chose en train de vibrer en elle. En même temps, une voix mystérieuse lui chuchota : «La voilà ta chance ! Il est jeune, beau… il suffira juste de réussir à lui prouver que tu es une fille digne de confiance et capable de fonder un foyer avec lui.» - Moi, je m'appelle Soumeya, finit par lâcher la jeune fille de 28 ans. - Je sais…. - Tu sais que je m'appelle Soumeya ? Comment le sais-tu ? - J'ai entendu ton amie t'appeler Soumeya, tout simplement. - Oh ! C'est vrai… que je suis bête… - Non… Tu n'es pas bête. Je suis même certain que tu es très intelligente. Très belle et très intelligente. - Oh ! Merci. - Moi, je m'appelle Ferhat… - C'est un joli prénom…. - Merci. Bon… maintenant je propose de t'accompagner chez ta tante… mais tu me donnes ton numéro de téléphone… Il faut qu'on se revoie… - Mais bien sûr… Ferahat… avec plaisir même. La belle Soumeya était convaincue que Ferhat était l'homme que le destin lui avait réservé depuis longtemps. Mais la pauvre, elle ignorait ce qui l'attendait avec lui ! (à suivre…) En 2011, quand elle se rend pour la énième fois à Alger, elle ne tarde pas à trouver ce qu'elle cherchait. Ce jour-là, en novembre 2011, dès qu'elle fut descendue à la gare routière du Caroubier, à Hussein Dey, elle s'approcha d'une femme et lui demanda : - Mère, tu sais comment on fait pour se rendre aux Bananiers ? - Ah ! Non, ma fille… je ne sais pas. Moi je viens de Lakhdaria… Je ne suis pas d'ici. Je connais uniquement le moyen de se rendre à la place des Martyrs… Un jeune passant par là entendit les propos des deux femmes et s'arrêta à leur niveau pour s'adressa à Soumeya : - Tu veux te rendre aux Bananiers, ma sœur ? - Oui… - Je vais t' y conduire. - Oh ! merci… D'habitude, Soumeya se méfiait des hommes, mais ce jour-là pour des raisons qu'elle avait du mal à comprendre, elle accorda une confiance quasi aveugle au jeune homme qui s'était proposé de lui servir de guide. Pourquoi ? Elle ne saurait le dire. Peut-être parce qu'il était jeune ? Ou peut-être parce qu'il correspondait à une certaine image qu'elle avait de l'homme qu'elle aurait voulu épouser ? Non. Puis, elle décida de se dire que la vérité était beaucoup plus simple. : elle cherchait à provoquer et à forcer le destin en vue de trouver à Alger un homme à qui elle puisse plaire et qui fasse d'elle son épouse et la mère de ses enfants. Ce n'était pas impossible… Pourquoi serait-ce possible pour Zineb qui habite aux Bananiers et pas possible pour elle ? Le jeune homme qu'elle suivait en silence finit par se retourner et lui dire : - Nous allons traverser la passerelle pour prendre le bus. - C'est un bus qui va aux Bananiers ? - C'est un bus qui va à Aïn Taya mais qui passe par les Bananiers… Tu y es déjà partie ? - Non… C'est la première fois… - Tu as un parent qui y habite ? - Euh… non… c'est une amie. Elle s'est mariée, il y a quelques mois… et je suis venue de Boussaâda pour la voir. - Tu es venue de Boussaâda pour voir une amie ? Elle sait que tu es là ? Elle t'attend ? - Euh… non. C'est long à expliquer… - Hum… Je pense à la situation dans laquelle tu te retrouveras si jamais ton amie est absente ou si dans, dans le pire des cas, elle ne veut pas te recevoir chez elle… surtout si elle est mariée… - Elle s'est mariée, il y a quelques mois… - Il y a quelques mois seulement ? Je ne sais pas comment raisonne ton amie mais à mon avis, elle ne voudrait pas que les yeux de son mari se posent sur une autre femme. Surtout si cette femme est belle… comme toi… - Oh ! C'est gentil… - En tout cas, nous avons de la chance… Il y a un autocar qui arrive et qui va à Aïn Taya. Quelques instants plus tard, les deux jeunes gens étaient assis côte à côte dans un bus en partance pour Aïn Taya. - Tu vas à Ain Taya ? demanda Soumeya au jeune homme. - Non… Je vais à Alger en sens inverse… mais quand je t'ai vue j'ai changé d'avis. Je ne vais tout de même pas laisser seule une fille qui vient de débarquer à Alger… et qui ne sait même pas quelle direction prendre pour se rendre aux Bananiers. - Oh ! c'est gentil… - Mais dis-moi… où iras-tu si ton amie ne veut pas te recevoir chez elle ? - Mais je n'ai pas l'intention de rester chez elle… j'ai juste envie de savoir si elle m'a dit la vérité… Elle m'a dit qu'elle était mariée et qu'elle habitait les Bananiers. - Et une fois que tu auras découvert qu'elle t'a menti ou qu'elle t'a dit la vérité ? - J'irai chez ma tante qui habite au Boulevard des Martyrs… C'est la sœur aînée de ma mère. - Et tu sais comment t'y rendre ? - Oui… Je prends un taxi et je demande au chauffeur de me déposer près de la Télévision nationale. Une fois là, il me reste un bout de chemin à faire à pied mais je ne risque pas de me perdre parce qu'il suffit d'aller tout droit. Une fois arrivés aux Bananiers, Soumeya téléphona à son amie. Celle-ci habitait effectivement là ; mais elle ne tenait pas à la recevoir chez elle. Soumeya lui dit où elle se trouvait et c'était elle qui descendit pour la voir. - Ah ! Soumeya… Tu es venues ! Tu as du courage ! Mais pourquoi ne m'as-tu pas appelée avant ? Je t'aurais dit que ma belle-mère est chez moi et que, par conséquent, je ne peux pas te recevoir. Elle pourrait croire que je reçois des gens dès que son fils part au travail. Là, pour descendre, j'ai dû faire croire à ma belle-mère que j'allais effectuer des achats. - Ne te dérange pas, Zineb… je suis venue juste pour te dire bonjour et parler un peu avec toi… Maintenant que je t'ai vue… je suis contente… Allez, je te laisse. - Excuse-moi, Soumeya…Tu es vraiment venue au mauvais moment. - Mais non, mais non… je t'ai vue, c'est l'essentiel. Les deux jeunes femmes s‘embarrassèrent et se quittèrent. Restée seule avec le jeune homme, Soumeya ne put s'empêcher de pleurer. Ce qui étonna le jeune homme qui lui demanda ce qu'elle avait. Celle-ci se ressaisit et lui dit. - Excuse-moi… tu sais, nous les filles, nous sommes un peu particulières. Pour un oui pour un non nous pleurons. Je viens juste de céder à une sournoise jalousie. Zineb est une amie d'enfance, je lui souhaite tout le bonheur du monde… Mais j'ai mal parce qu'elle, elle a de la chance et moi pas… mais tu te rends compte ? Elle habite à Alger ! Aux Bananiers ! Peut-être que pour toi ce n'est rien mais pour moi qui ai toujours habité à Boussaâda, crois-moi, c'est un rêve inimaginable. - Je comprends… et je comprends aussi tes larmes… ton amie n'est pas aussi belle que toi et pourtant elle a trouvé un mari et s'est installée à Alger … - C'est vrai ? Tu penses vraiment ce que tu viens de dire ? - Mais bien sûr. Tu es une fille très adorable… D'ailleurs pourquoi crois-tu que je suis ici avec toi alors que j'avais rendez-vous avec quelqu'un à la Place des Martyrs ? Je n'ai même pas pensé à l'appeler pour l'avertir que je tarderai… Soumeya leva ses yeux noisettes sur le jeune homme et lui sourit. Il lui sourit aussi et elle sentit quelque chose en train de vibrer en elle. En même temps, une voix mystérieuse lui chuchota : «La voilà ta chance ! Il est jeune, beau… il suffira juste de réussir à lui prouver que tu es une fille digne de confiance et capable de fonder un foyer avec lui.» - Moi, je m'appelle Soumeya, finit par lâcher la jeune fille de 28 ans. - Je sais…. - Tu sais que je m'appelle Soumeya ? Comment le sais-tu ? - J'ai entendu ton amie t'appeler Soumeya, tout simplement. - Oh ! C'est vrai… que je suis bête… - Non… Tu n'es pas bête. Je suis même certain que tu es très intelligente. Très belle et très intelligente. - Oh ! Merci. - Moi, je m'appelle Ferhat… - C'est un joli prénom…. - Merci. Bon… maintenant je propose de t'accompagner chez ta tante… mais tu me donnes ton numéro de téléphone… Il faut qu'on se revoie… - Mais bien sûr… Ferahat… avec plaisir même. La belle Soumeya était convaincue que Ferhat était l'homme que le destin lui avait réservé depuis longtemps. Mais la pauvre, elle ignorait ce qui l'attendait avec lui ! (à suivre…)