Appel ■ «Nous demandons au ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels de revaloriser le domaine de la coiffure et de l'esthétique, car il est en voie d'extinction». Abdelkader Kherbache, président de la Fédération nationale de coiffure et d'esthétique, a lancé cet appel mercredi, au siège de l'UGCCA, à l'occasion de la présentation du lancement du grand prix de la coiffure et de l'esthétique. Faisant un constat assez amer sur le secteur, il a relevé le manque d'engouement envers cette profession, en particulier la coiffure pour hommes, de plus en plus délaissée, a-t-il précisé. Pourtant, rappelle-t-il, l'Algérie avait les meilleurs coiffeurs au monde à une certaine époque. «En 1982, c'est l'Algérie qui a décroché la Coupe de la coiffure mondiale masculine», a indiqué M. Kherbache. La raison de ce recul ? L'intervenant accuse les pouvoirs publics. Par ailleurs il a annoncé que le 7e concours du grand prix de la coiffure et de l'esthétique se déroulera les 13 et 14 juin. Il faut savoir que 76 participants ont été enregistrés à la dernière édition. Un nombre insuffisant, selon le président de la fédération, vu le nombre élevé de coiffeurs qui exercent dans le domaine. Selon lui, il existerait 92 134 salons de coiffure et esthétique sur le territoire national. 48 570 salons pour hommes et 41 275 pour femmes. Il existerait aussi 2 289 salons d'esthétique pour hommes et 2024 pour femmes. Par ailleurs, il a regretté l'absence de lois pour organiser le secteur». «Il en existe une seule qui date de l'époque coloniale», a-t-il déploré. Concernant l'anarchie actuelle des prix, Kherbache l'a imputée à la liberté des prix, mais aussi aux conditions de travail. A ce propos, il a affirmé qu'il y avait 3 catégories : la catégorie A, où le prix peut aller jusqu'à 300 DA à cause de plusieurs paramètres, tels que la présence d'équipements modernes (climatiseur, l'hygiène, la stérilisation du matériel, aération ...etc) ; la catégorie B, où il varie entre 220 et 240 DA et la catégorie C, où le prix est de loin inférieur aux deux premiers, fluctuant entre 100 et 150 DA, ceci en raison des caractéristiques des salons classés dans cette catégorie et qui sont petits. De son côté, Mourad, coiffeur et membre affilié à l'UGCAA, a estimé que les coiffeurs souffrent beaucoup, ce qui amène plusieurs d'entre d'eux à abandonner carrément la profession. Il a expliqué que malgré que certains coiffeurs forment beaucoup de jeunes, ils font face à un redressement fiscal toujours élevé, ce qui le pousse à interpeller les pouvoirs publics pour régler ce problème.