Une analyse génétique a établi pour la première fois une infection de l'homme par le coronavirus MERS transmise directement par contact avec un dromadaire en Arabie Saoudite, selon une étude publiée hier, mercredi. "Les données suggèrent qu'un dromadaire a été la source d'une infection par le MERS d'un malade qui a été en contact avec des sécrétions nasales de cet animal", écrivent les auteurs de ces travaux. La présence de "séquences génétiques identiques" dans les coronavirus isolés chez ce malade, un Saoudien de 44 ans décédé en novembre 2013 de son infection, et un dromadaire de son ranch "laisse penser à une transmission directe entre cet animal et cet individu sans autre source intermédiaire", précisent-ils. Ces chercheurs saoudiens ont également établi que ce dromadaire et les huit autres détenus par ce Saoudien avaient été infectés par le MERS avant qu'ils ne soient en contact avec le patient. L'étude suggère aussi que ces dromadaires étaient des vecteurs intermédiaires de l'infection, puisqu'ils ont éliminé le virus de leur organisme après avoir eu des symptômes comme des sécrétions nasales. Mais les chercheurs précisent que le réservoir animal où se perpétue le MERS n'a pas été encore identifié, citant les chauve-souris comme source possible. Les coronavirus sont très répandus chez les animaux et peuvent infecter outre les chauves-souris, des rongeurs et des oiseaux sauvages.