Résumé de la 3e partie ■ En moins d'une minute la structure de l'hôtel New World s'affaisse, emprisonnant des dizaines de personnes. Ce qui était encore la veille un repère touristique et un lieu de travail, n'est plus qu'un gigantesque tas de gravats entouré d'un énorme nuage de poussière, visible à des kilomètres... Les six niveaux de l'immeuble ont été détruits, transformés en cercueils de béton. Christina, Tcheong et les autres employés de la banque sont coincés tout en bas de cette montagne de gravats, dans le parking, plongés dans l'obscurité. «On ne voyait rien. On n'entendait rien. On ne pouvait même pas voir nos mains», raconte Tcheong. Il ne voit pas sa collègue Christina. Bien qu'elle se trouve à un mètre à peine, coincée sous d'énormes plaques de béton. «J'avais l'impression d'être dans un cercueil. Je ne pouvais pas bouger du tout», dit-t-elle. A la surface, c'est une véritable scène de dévastation. Les télévisions locales filment les badauds se précipitant pour porter secours aux victimes. Ils commencent à balayer les gravats à la main, dans l'espoir de retrouver des survivants. 11: 35 : en moins de huit minutes les secours sont sur les lieux. Le docteur Lin Menekinn, leplus haut responsable de l'armée Singapourienne, se précipite sur les lieux. Il est sidéré par l'ampleur de la catastrophe. «C'est la plus grosse catastrophe depuis la Seconde Guerre mondiale», dit-il dans un entretien télévisé. La terrible nouvelle parvient aux proches des victimes qui viennent se mêler à la foule des badauds. C'est une véritable scène de désolation et d'angoisse. Vers midi, plus d'une demi-heure après la catastrophe, Leong Gseysey, la femme de Tcheong arrive sur les lieux et comprend que son mari est pris au piège quelque part dans cet amas de décombres. Elle n'a aucun moyen de savoir s'il est mort ou vivant. Elle appelle son oncle qui se trouve être ingénieur des ponts et chaussées. Mais il est incapable de la rassurer. «Je lui ai demandé quelles étaient les chances de survie de Tcheong après un tel effondrement. Il ma dit : on ne peut qu'espérer pour le mieux», raconte-telle. A dix mètres à peine d'elle, sous les décombres, son mari Tcheong s'efforce de ne pas céder à la panique. Mais autour de lui d'autres survivants, comme sa collègue Christina, sentent monter l'hystérie autour d'eux. «J'entendais des gens pleurer. Ils appelaient à l'aide. Certains hurlaient et d'autres criaient de douleur», raconte Christina. (A suivre...)