Résumé de la 4e partie - Des explosions entendues à des kilomètres autour de Guadalajara ravagent plusieurs rues. Et ce n'est là que le début du cauchemar... Il est 10h10. Les premiers appels arrivent au central de la Croix-Rouge. L'un signale un accident. Un bus est tombé dans un fossé. Les explosions continuent. Il y en a une à 10h11. Une autre à 11h30. Dans la ville de Guadalajara, en cette journée fatidique du 21 avril 1992, le chaos règne en maître absolu. Aucun lieu n'est sûr. Personne ne sait où se réfugier, ni où la prochaine détonation aura lieu. La maison de Maria Gonzales, rue Ganté, est détruite en quelques secondes la piégeant sous les décombres. «J'ai senti le sol se dérober sous mon poids. Et quand je suis tombée, un homme mort est tombé sur moi. Et son menton m'a fracturé le cou», raconte-t-elle. Pendant ce temps, les explosions continuent. La Croix-Rouge est submergée d'appels. Une maison a complètement disparu. Des plaques d'égouts sautent. Des blessés ont besoin d'aides rapidement. Des gens sont en train de mourir. Socco Jorios est toujours ensevelie sous les ruines de sa boutique, ignorant si on va la retrouver ou pas. «Je me sentais impuissante. Parce que quand j'étais au milieu des gravats, je ne pouvais même pas respirer. Puis j'ai perdu connaissance», raconte-t-elle. Avec tant de rues détruites ou bloquées, les secouristes ont bien du mal à atteindre Socoro ainsi que d'autres blessés. Ils parviennent finalement à la boutique de tortillas et commencent à dégager Socoro. «Je suis revenue à moi quand ils me sortaient. Un taxi est arrivé et nous a emportées ma sœur et moi au centre médical», raconte-t-elle. Il est 10h20, 14 minutes après la première explosion, d'autres explosions se font entendre et continuent de secouer la ville. Beaucoup touchent la rue Ganté. Maria Gonzales est toujours coincée. Elle a le cou fracturé et ne peut pas bouger. Mais elle peut voir ce qui se passe autour d'elle. «Une petite fille est tombée près de moi. Et puis un bloc de béton lui a littéralement écrasé le côté droit de la poitrine. Et elle s'est vidée de son sang», témoigne-t-elle. Le quartier de Réforma ressemble à une zone de combat. Pour les survivants comme Sergio Gomez, la scène est inimaginable. «Il n'y avait plus de maisons, plus de magasins, tout était en ruine, que des ruines», raconte-t-il. Il s'est écoulé plus d'une heure après la première explosion. Les minutes à venir font craindre le pire... (A suivre...)