Symbole ■ Ce marché a entre autres objectifs, de rendre hommage aux femmes qui continuent à travailler la terre comme leurs aïeules. C'est demain qu'aura lieu la quatrième édition du printemps du marché des productions des femmes d'Ait Ouabane qui porte désormais son patronyme amazigh Ulzuz n tlawin n At Wavan. Cette louable initiative, appelée avant, le marché des femmes cultivatrices, est à mettre à l'actif de l'association féminine « Asurif» qui travaille en collaboration avec le comité de village d'Ait Ouabane, ce village perché à quelques 1200 mètres au cœur du massif du Djurdjura. L'association «Asurif» milite pour l'émancipation de la femme kabyle, la préservation de son identité et également la protection de l'environnement. Cette activité culturelle et économique s'inscrit dans le cadre du développement durable et tente de faire sortir de l'anonymat la spécificité de ce village de haute montagne, Ait Ouabane, relevant de la commune d'Akbil à 80 km à l'extrême sud de Tizi-Ouzou, qui n'arrête pas d'innover tout en restant attaché à son authenticité. Cette nouvelle édition qui ne se tiendra qu'en l'espace d'une journée, a comme les précédentes, pour but de faire sortir le village d'Ath Ouabane de l'anonymat, de mettre en valeur les produits des cultivatrices et rendre hommage aux femmes qui continuent à travailler la terre comme leurs aïeules, pour produire des légumes et des fruits bio et d'autres produits du terroir. Ce marché sera également l'occasion de vendre le fruit du long labeur des femmes dans ce village niché au flan de la montagne du Djurdjura et où la vie n'est pas toujours facile notamment en raison du rude climat hivernal. Le marché du printemps sera marqué par la présence d'une grande variété de légumes et de fruits de saison en plus des produits apicoles et laitiers et de plantes médicinales, produits dans les potagers d'Ath Ouavane par les femmes cultivatrices aux mains rudes mais généreuses. Des spécialités locales, tels que "Avuglu", un fromage typique du village d'Ath Ouabane, "Amchah", un mélange de poudre de caroubier, de grains de maïs et d'orge consommés en dessert en y ajoutant du sucre et de l'huile d'olive, etc y seront exposés. Cette troisième édition sera marquée par des nouveautés, dont un atelier d'animation pour enfants, pour leur apprendre les jeux traditionnels. Comme lors des précédentes éditions, la dégustation sera de mise pour les curieux et les gourmands des mets d'antan qui raviront les amateurs de l'art culinaire traditionnel et des métiers écologiques et artisanaux. Ath Ouabane est connu pour son agriculture, son arboriculture et son élevage. Aujourd'hui, les femmes de ce village veulent mettre en place un véritable réseau commercial et de créer ainsi des liens avec le monde extérieur.