Débrayage ■ Les Algériens de France qui comptent se rendre au pays en cette période estivale, mais aussi ramadanesqsue, doivent s'armer de patience. Les prochains jours promettent en effet d'être marqués par une série de galères qui guette les membres de notre communauté qui comptent passer les grandes vacances et leur ramadan entourés de leurs familles. En cause : la menace de grève des contrôleurs aériens français qui planait depuis quelques jours en France, s'est concrétisée hier vendredi.C'est ainsi que le programme des vols de la compagnie nationale Air Algérie, en provenance et à destination de l'Algérie, sera «fortement perturbé» du 24 au 29 juin, a appris l'APS, hier soir, auprès de la Représentation générale France nord de la compagnie nationale, dans la capitale française. Cette perturbation intervient en raison d'une grève décidée par les services de la navigation aérienne française, a précisé la représentation générale qui invite sa clientèle à se rapprocher de ses agences, en France, pour davantage d'informations sur leurs réservations. La situation a donc dégénéré hier après que deux syndicats de contrôleurs aériens ont appelé à la grève pour protester contre les moyens «insuffisants» accordés à la navigation aérienne. Pesant au total plus de 60 % des effectifs des contrôleurs du ciel, ces deux syndicats, le SNCTA et l'UNSA-ICNA ont déposé un préavis pour un mouvement qu'ils promettent «particulièrement suivi». «Un grand nombre d'annulations et de fortes perturbations des horaires sont à prévoir», ont-ils déjà annoncé dans un communiqué. Ce mouvement en période de premiers départs estivaux coïncide avec le nouveau plan de financement français pour la navigation aérienne. La France a jusqu'au 30 juin pour présenter à Bruxelles son plan pour les cinq années à venir. Ce n'est pas la première fois que les contrôleurs aériens s'insurgent contre le projet de «ciel unique européen» de la Commission européenne. En 2013, ils avaient «éclairci» le ciel européen de ses avions trois jours durant. Assujettis au service minimum, ils peuvent être réquisitionnés pour permettre d'assurer au minimum 50 % du trafic. Lors de précédentes grèves, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes de réduire leurs vols. Pour les syndicats, c'est la volonté de «Bruxelles de soumettre le secteur aux lois du marché» qui a mis le feu aux poudres.