Duel ■ L'obstacle algérien à peine franchi de manière plus ou moins académique, c'est à la porte de l'école du football russe que les Belges frapperont. Amplifié par la majesté du décorum dans un stade du Maracanã qui fait rêver, ce second tiers de parcours en poules s'annonce comme décisif pour la Belgique. D'abord parce que la rencontre peut contribuer à lever les quelques petits doutes qui ont tout de même accompagné les Diables dans la liesse qui a suivi une entame du tournoi réussie. Ensuite parce qu'elle peut confirmer le plus vite possible sa qualification, histoire de se libérer du dernier frein susceptible de ralentir le processus de décollage complet. Présentées par tous, y compris par eux-mêmes, comme les deux rivales directes pour la première place, la Belgique et la Russie ne se retrouvent pas pour ce match clé dans le contexte escompté. Du moins pas pour les Russes, tenus en échec par la Corée du Sud lors du premier match. Evoluant sous pression, les Russes pourraient, donc, donner cet avantage aux Belges, revigorés par leur première sortie réussie. Et c'est bien la première place et non la simple accession aux huitièmes de finale que vise la génération actuelle des Diables rouges. Dans ce contexte, il est évident que ce sera un peu à qui prendra l'initiative : la Russie qui doit rattraper le temps et le terrain perdus ? La Belgique qui pourrait bétonner le premier de ses deux objectifs dans cette poule H ? Interrogé juste avant le dernier entraînement à Mogi das Cruzes, Wilmots se défend d'avoir une idée très précise sur la question. «Je vais vous le dire franchement, je ne le sais pas. Ça m'arrangerait bien d'être fixé, en tout cas. Mais seul le début de match pourra nous donner une indication. Je peux cependant déjà vous dire qu'on ne va pas se jeter vers l'avant. Quitte à jouer un peu plus bas . On a trois points : ce sont les Russes qui doivent venir nous chercher !». Selon toute probabilité, une redéfinition du onze de départ pourrait avoir lieu du côté belge, par rapport au schéma adopté contre l'Algérie, où la technicité avait primé dans l'esprit de Wilmots. Cette fois, il privilégiera le ratissage dans l'entrejeu, avec les candidatures de Fellaini et de Defour. La colère Capello s'énerve sur un journaliste «menteur» Le sélectionneur italien de la Russie, Fabio Capello, est sorti de ses gonds, samedi en conférence de presse, quand un journaliste russe a estimé que les joueurs avaient manqué de respect aux supporteurs au terme de la rencontre face à la Corée du Sud. C'est Capello, hors de lui, qui a répondu en qualifiant le journaliste de «menteur». «Ne racontez pas n'importe quoi. J'étais au milieu du terrain. Mes joueurs ont salué les supporteurs. Tout le monde en Russie doit savoir que vous mentez. Dites la vérité s'il vous plaît !», a-t-il hurlé en pointant son interlocuteur du doIgt. La reconduction Le gardien Akinfeev confirmé malgré sa bourde Le sélectionneur de la Russie, Fabio Capello, maintiendra sa confiance au gardien Igor Akinfeev pour affronter la Belgique malgré la bourde qui a coûté un but à son équipe lors du premier match contre la Corée du Sud (1-1). «J'ai décidé après cette erreur qu'Akinfeev resterait car c'est un grand gardien de but. Je n'ai jamais envisagé de le changer, c'est un des meilleurs du monde», a déclaré l'Italien. Akinfeev, 28 ans, avait laissé filer entre ses gants un tir relativement anodin de Lee Keun-ho, ce qui avait permis aux Sud-Coréens d'ouvrir le score dans ce match du groupe H mardi. La présence Kompany devrait jouer Le capitaine de la Belgique, Vincent Kompany, qui se plaint des adducteurs ces derniers jours, devrait être en mesure de tenir sa place face aux Russes et réaliser «ce rêve de gosse» de jouer au Maracana. «Je vais très bien. J'ai suivi un programme individuel ces deux derniers jours. Aujourd'hui, je m'entraîne avec l'équipe. Si tout se passe bien, il n'y aura pas de problème pour demain", a-t-il indiqué en conférence de presse. «Dans le pire des cas, il y a des joueurs de valeur qui peuvent me remplacer. Ma situation personnelle n'est pas ce qu'il y a de plus important, a ajouté Kompany qui devrait fouler la pelouse du Maracana pour la première fois de sa carrière. "Jouer au Maracana est un honneur, une fierté. C'est, avec Wembley, le stade le plus mythique du monde».