Aujourd'hui, on dispute la seconde journée du groupe H où loge notre équipe nationale. Au menu des Verts, un plat asiatique qui risque de se révéler indigeste si Halilhodzic ne se transforme pas en master chef pour mettre les bons ingrédients afin de l'adoucir et de le rendre digeste, car des millions d'Algériens ont faim de leur équipe nationale. Passés à côté de leur sujet face à la Belgique (1-2), les coéquipiers de Feghouli ont été sermonnés par tout le monde : leur président, les journalistes, leurs propres supporteurs, le grand public et même le sélectionneur national (!) qui leur a reproché le fait d'être restés trop derrière à défendre au lieu d'attaquer. Et c'est ce verbe, «attaquer», qui doit être aujourd'hui conjugué au présent à l'Estadio Beira-Rio de Porto Alegre face à la Corée du Sud pour espérer marquer des buts et entrevoir l'espoir de passer au second tour. Lors d'une conférence de presse animée hier, Halilhodzic a, tout d'abord mis certains points sur les «I» en disant que personne, y compris le président, ne pouvait s'immiscer dans son travail, puis a émis le vœu d'offrir un cadeau aux Algériens, celui d'une victoire après 32 ans d'attente ! Se donner à fond, mouiller le maillot, se faire plaisir, aller de l'avant, étaler sa technique et son savoir-faire, seraient également les ingrédients à mettre dans une telle rencontre, face à des guerriers Taeguk qui joueront pour l'honneur de leur patrie et pour gagner aussi. D'ailleurs, les Algériens n'ont qu'à imiter leurs frères africains qui se sont illustrés, hier, par des performances de haute facture. S'ils ont eu le temps et le plaisir de suivre la sortie des Ghanéens et des Nigerians, ils devront comprendre une fois pour toute qu'en Coupe du monde, il ne sert à rien de se lamenter sur son sort, mais plutôt de se libérer et de jouer son propre football. Hier donc, les grands du Mondial 2014 ont eu de véritables frissons, à commencer par l'Argentine de Messi qui a été sérieusement tenu en échec par une sélection iranienne loin d'être impressionnée, voir audacieuse, notamment en seconde période où elle a raté, par naïveté ou manque de concentration, des occasions en or pour rentrer de plain-pied dans l'Histoire. L'Argentine, a du se remettre à son Messi, dans le temps additionnel, pour arracher une victoire étriquée et une qualification au prochain tour. Ce que les Allemands, impressionnants lors de leur première apparition face au Portugal, n'ont pu réaliser contre un Ghana survolté qui, lui aussi, a raté l'opportunité de gagner sur un contre où son attaquant André Ayew a été trop gourmand, laissant par la suite le remplaçant allemand Miroslav Klose devenir le meilleur buteur de l'histoire du Mondial, aux côtés du Brésilien Ronaldo avec 15 réalisations après son but égalisateur. Ainsi, l'Allemagne devra patienter pour se qualifier et le Ghana est condamné à gagner son prochain match et attendre le résultat des autres. Ce n'est peut-être pas le cas du Nigeria, champion d'Afrique en titre, qui a fait preuve de réalisme en dominant la Bosnie-Herzégovine sur la plus petite des marges grâce à un but de Peter Odemwingie à la demi-heure de jeu. Sauf que dans cette rencontre, l'arbitrage a fait encore parler de lui avec ce but injustement refusé pour le Bosnien Edin Dzeko sur une position de hors-jeu inexistante, alors que les deux équipes étaient à égalité au score, sans compter le penalty non sifflé en faveur des Iraniens contre l'Argentine. L'arbitrage, demeure ainsi le point noir de ce Mondial ouvert et prolifique. Allez les Verts !