Une mère de famille a exprimé son inquiétude du baccalauréat. Elle a voulu connaître les risques encourus par sa fille, suite à la non-correction des épreuves du «bac blanc». L?établissement où cette dernière est scolarisée a donné congé aux élèves de terminale juste à la clôture des compositions du troisième trimestre (ou bac blanc). Au bout du compte : pas de remise de copie et pas de correction ! Que les élèves restent dans le flou de leur angoisse n?a pas l?air de préoccuper ceux qui sont censés les soutenir dans leur cheminement vers la réussite. Mais cette pratique ne date pas d?aujourd?hui. En Algérie, les fins d?année scolaire se terminent souvent en queue de poisson. Au grand désarroi des élèves, des parents et même des enseignants. Les raisons invoquées pour ces vacances précoces ? aux alentours de la mi-mai ? sont d?ordre administratif. Des copies à noter (mais non corrigées par les élèves), des bulletins, des fiches de v?ux rarement exaucés et des dossiers à remplir voués à la poussière des archives car jamais consultés, sans oublier les divers conseils à suivre. En bref, les impératifs pédagogiques sont relégués au profit de la gestion administrative. Aucun motif n?est recevable pour justifier une telle dérive. Il est inadmissible de priver les élèves de la correction d?une épreuve d?évaluation. Fût-elle minime. Que dire alors d?un bac blanc ! Une telle pratique est vite assimilée par l?élève à du laxisme et à un déni de droit. Son droit inaliénable d?être informé de l?évolution de ses progrès et de la portée de ses efforts. À la longue, la frustration emmagasinée se transforme en défiance à l?encontre de l?institution scolaire. C?est ainsi que se nourrit ? à petit feu ? la poudrière de la violence scolaire. Et celle-là n?est pas ? à blanc.