Afrique La Tunisie s?apprête à recevoir le gotha du football africain lors de la prochaine phase finale de la CAN 2004. Dans moins de six mois, la Tunisie accueillera pour la troisième fois de son histoire, après 1965 et 1994, la 24e édition de la Coupe d?Afrique des nations. Tout le pays est mobilisé et attend avec ferveur que toutes les stars du continent foulent les différents terrains qui abriteront cette fête et qui animeront l?un des tournois les plus attendus, compte tenu des équipes présentes et du niveau atteint par bon nombre d?entre elles. Il y a déjà quelques années que la CAN est passée de simple compétition africaine pour devenir l?un des rendez-vous majeurs du football international. Car toutes les caméras du monde, les managers, les imprésarios, les publicitaires et autres dirigeants et techniciens auront les yeux braqués sur ce marché africain de plus en plus juteux et attractif pour toute affaire. Et l?épreuve tunisienne revêt une importance grandissante vu que, incontestablement, ce pays est vraiment doté de toutes les infrastructures sportives et de tous les moyens d?hébergement, de transport et de communication, au point que chaque équipe participante, parmi les seize, aura son propre site d?entraînement et de séjour loin de toute contrainte et de timing préalablement établi. La réussite de l?édition de 1994 a pesé dans le choix de la CAF pour la Tunisie. Ce qui a fait que le Cocan (Comité d?organisation de la CAN) que préside Slim Chiboub, président de l?Espérance de Tunis et gendre du président Ben Ali, de 1994 a été presque reconduit à quelques éléments près. Mieux, la nouvelle équipe a un autre challenge celui de faire plus qu?il y a dix ans. Ainsi, à un mois de la dernière visite d?inspection prévue par les responsables de la CAF, tout est fin prêt pour accueillir les équipes, mais aussi les journalistes, les supporters et tous les invités de la CAN. Les stades de Bizerte, Monastir et Sfax, retenus comme sites officiels de la CAN, à côté de ceux de Tunis et de Sousse, et fermés il y a quelques mois pour rénovation, sont au top et peuvent êtres fonctionnels dès aujourd?hui. La capitale Tunis sera probablement le centre de l?événement avec pas moins de trois grands stades : l?antique Zouiten (25 000 places) qui servira de lieu d?entraînement puisqu?il n?a pas été retenu par les organisateurs, le mythique El-Menzah (45 000) et surtout le 7-Novembre de Radhès (60 000), copie conforme de l?Arène stadium d?Amsterdam. Ce dernier fait partie du nouveau complexe olympique de Radhès réceptionné en 2001 à l?occasion des Jeux méditerranéens. Le 7-Novembre accueillera les matchs d?ouverture et la finale, plus une demi-finale et les rencontres de l?équipe de Tunisie. A l?intérieur du pays, toutes les villes, grandes ou petites, à l?instar de Sousse, Sfax, Bizerte, Monastir, Zerzis ou Djerba et dont les clubs respectifs appartiennent à l?élite, disposent de leurs propres stades. Ceux retenus sont ceux de Sousse, Sfax et Monastir. Le Cocan promet d?ores et déjà des surprises agréables à tous les participants, à commencer par la cérémonie du tirage au sort, prévue le 20 septembre prochain, et celle d?ouverture le 24 janvier 2004. L?Etat tunisien n?a cessé, durant ces dernières années, de doper le budget alloué à l?infrastructure sportive en général et à la construction des stades en particulier, en vue d?augmenter leur nombre et de procéder à la rénovation de ceux déjà existants.