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Histoires vraies
«A la gracia de Dios» (2e partie)
Publié dans Info Soir le 05 - 07 - 2004

Résumé de la 1re partie En 1969, deux adolescents ont décidé de fuir le régime de Fidel Castro. Pour ce faire, ils s?introduisent dans le train d?atterrissage d?un DC 8.
«Il n'y a qu'un moyen : c'est de se cacher dans l?herbe, à l'autre bout de la piste, là où l'avion fait son point fixe. Avant de décoller, il bloque les freins et fait monter le régime des réacteurs pour voir si tout va bien. J'ai calculé, il y en a toujours pour au moins une minute, parfois deux. Nous aurons le temps de grimper sur les roues et de monter par la jambe du train d'atterrissage. Une fois dedans, nous verrons tout de suite comment ça se présente : si nous risquons d'être coincés, nous ressortirons en vitesse, avant que les roues ne commencent à tourner. Il faudra se décider vite, évidemment !
? Nous serons brûlés par l'échappement des réacteurs.
? Pas forcément, les réacteurs sont sur les ailes. Il faudra courir sous l'avion, dans l'axe de la queue. C'est là qu?il y aura le moins de souffle. Es-tu d'accord ?
? Admettons que je sois d'accord jusque-là. Mais il paraît que le voyage dure plus de huit heures. Et ces gros avions volent très haut. Nous manquerons d'air, nous aurons froid...
? Même à huit mille mètres, il y a encore de l'air ! La preuve, c'est qu'on a pu grimper sur l'Himalaya !
? Mais ils mettent des masques à oxygène.
? Parce qu'ils font des efforts d'escalade. Nous n'aurons qu?à faire le moins possible de mouvements. Et nous serons protégés du froid puisqu'il y a une trappe qui se referme quand les roues sont rentrées.
? Il y a autre chose : quand l'avion arrivera à Madrid, il ressortira le train. Et alors, nous tomberons.
? J'y ai pensé. Nous prendrons chacun un morceau de corde pour nous attacher à quelque chose : un câble, un tuyau... Nous trouverons bien. En attendant, il recommence à pleuvoir. Rentrons, ce n'est pas le moment d'attraper froid.»
Les deux adolescents, courbés pour ne pas être aperçus depuis la tour de contrôle, s'éloignent de la piste d'envol et retrouvent leurs bicyclettes.
Deux jours plus tard, le 3 juin 1969 dans la soirée, sous une pluie fine, le vol Ibéria 904 qui relie La Havane à Madrid sans escale arrive lentement au bout de la piste. Le chef pilote, le commandant Valentin Vara del Rey, commence à faire son «point fixe». L'appareil emporte cent quarante-sept passagers et dix membres d'équipage. Le DC 8 s'aligne lentement face à la piste. Le souffle des réacteurs, encore une fois, couche à plat les herbes mouillées. Comme deux diables trempés, Jorge et Armando, en chemisette et pantalon légers, des tennis aux pieds pour mieux monter sur les énormes roues, courbés en deux, la tête basse, se précipitent sous l'appareil.
Ce qui va se passer à partir de ce moment, à l'insu de ceux qui sont confortablement installés dans l'avion, est difficilement imaginable.
Les deux garçons ont beaucoup de peine à parvenir jusqu'au train d'atterrissage. Le souffle des réacteurs les brûle et les repousse en arrière. Ils sont pris dans une tornade brûlante à l'odeur de kérosène. L'énorme appareil bouge un peu sur place, tous freins bloqués, pendant que le bruit des réacteurs, soudain enflé, devient terrifiant. Armando et Jorge ne sont ni l'un ni l'autre des athlètes. Le premier mesure 1,63 mètre et pèse 63 kilos. Jorge est un peu plus petit : 1,61 mètre, 60 kilos seulement. Un instant, ils pensent qu'ils n'arriveront pas à remonter le formidable cyclone qui s'échappe des réacteurs. Armando veut crier à son camarade : «Baisse-toi ! A quatre pattes !», mais il n'entend pas sa propre voix. Devançant Jorge, il lui montre l'exemple : en progressant «à quatre pattes», ils sont un peu en dessous du souffle principal des réacteurs qui s'échappe à la hauteur des ailes. Ils arrivent ainsi jusqu'au train d'atterrissage de droite, mais ils ont perdu du temps.
Les deux roues jumelées font à peu près un mètre dix de haut et sont larges d'une quarantaine de centimètres. Elles sont luisantes, mouillées par la pluie. (à suivre...)


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