Explications Outre le besoin de se confier, certains conducteurs chercheraient à satisfaire leur curiosité en transportant un inconnu «duquel ils attendent des informations et des renseignements sur tout et rien». Pour le commun des autostoppeurs, quand un automobiliste s?arrête pour prendre quelqu?un, ce n?est pas toujours par générosité, mais plutôt parce qu?il a besoin d?un compagnon ou d?un confident anonyme. A ce propos, C. un jeune ayant l?habitude de faire du stop, fait remarquer que « en général ce sont surtout les chauffeurs de camion et de semi-remorque qui prennent les gens en auto-stop. S?ils font cela, c?est parce qu?ils ont peur de s?ennuyer en cours de route étant donné qu?ils ont de longs trajets à effectuer pour la plupart». «Aussi, de nombreux automobilistes ressentent le besoin de parler et de se confier à quelqu?un qui n?est pas de leur entourage, à quelqu?un qui ne les connaît pas. C?est pourquoi, ils s?arrêtent pour prendre le premier autostoppeur qui leur inspire confiance. Personnellement, j?ai eu affaire à de nombreux automobilistes qui m?ont raconté les moindres détails de leur vie. S?ils étaient en face d?une connaissance, je suis sûr qu?ils n?auraient jamais franchi le pas de se dévoiler de la sorte», poursuit-il sans manquer de souligner : «Les automobilistes, dans leur écrasante majorité, ouvrent presque automatiquement la portière avant du véhicule aux autostoppeurs. Cela parce qu?ils n?aiment pas avoir un inconnu assis derrière eux, mais aussi parce qu?ils pensent, à juste titre d?ailleurs, qu?il est ainsi plus facile d?engager la conversation.» Outre le besoin de se confier, certains conducteurs chercheraient à satisfaire leur curiosité en transportant un inconnu «dont ils attendent quelque chose». Aussi, des autostoppeurs ont eu la mésaventure de «tomber» sur des automobilistes qui n?avaient en tête que le désir d?assouvir leur libido. «J?ai été transporté un jour par un homme qui n?a pas hésité à me proposer, en cours de route, de passer la nuit avec lui. Il donnait pourtant l?impression d?être un bon père de famille», raconte Mohammed, 23 ans. «Depuis, j?évite de faire du stop», ajoute-t-il. Toutefois, il y a bien des automobilistes animés des seuls sentiments altruistes.