Investissement Des mesures plus faciles pour les jeunes opérateurs viennent d?être annoncées. Plusieurs décisions ont été prises dans le cadre de l?emploi des jeunes pour encourager l?investissement dans ce secteur actif qui souffre encore de nombreuses lacunes. C?est ce qu?a indiqué M. Mebarek Abdelghani, directeur général de l?Agence nationale de soutien à l?emploi des jeunes (Ansej) dans un entretien téléphonique accordé ce matin à la Chaîne III. Tout en reconnaissant que l?accès aux prêts bancaires reste très difficile, M. Mebarek a annoncé la prise de nouvelles mesures afin de stimuler l?investissement dans ce créneau. De nombreux engagements ont déjà été signés avec les autorités compétentes, notamment les banques pour faciliter les démarches nécessaires aux jeunes opérateurs. En effet, la garantie sur le prêt immobilier vient d?être annulée. Le dépôt du dossier et la réception de la réponse ne prendront désormais que trois mois. Par ailleurs, le délai de grâce octroyés aux jeunes opérateurs pour rembourser leurs crédits est passé à une année minimum, alors qu?auparavant il était beaucoup plus court. L?échéancier court et contraignant était trimestriel (6 mois), ce qui rebutait vraiment les jeunes investisseurs. À toutes ces nouvelles mesures, s?ajoute la décision de la décentralisation de l?octroi des crédits bancaires, ce qui évitera les problèmes de déplacement et la lenteur enregistrée dans le traitement des procédures administratives. M. Mebarek Abdelghani a souligné, par ailleurs, que le seuil de l?investissement est passé de 4 milliards à 10 milliards de dinars dans le cadre du dispositif de l?Ansej, et ce, pour élargir les champs de l?investissement et développer le secteur. D?autres procédures ont également été «révisées», tel l?apport personnel de l?opérateur qui a été revu à la baisse, passant ainsi de 20 à 10 %. Le reste est complété par l?Etat avec des crédits sans intérêts. Alors que les nouvelles entreprises ne se faisaient accompagner que jusqu?à la création, désormais elles le seront jusqu?au développement afin de devenir les PME de demain, car plusieurs entreprises se sont imposées sur le plan national et même international avec l?exportation de leur production, a affirmé encore M. Mebarek. «L?Ansej est arrivée à ce jour à rembourser près de 70 % de ses dettes depuis sa création, il y a 6 ans. Ce qui est un taux très appréciable.» Il est à noter que, depuis 6 ans, l?Agence nationale pour le soutien à l?emploi des jeunes a aidé à la création de plus 50 000 entreprises dans différents secteurs d?activité et la relance de pas moins de 150 000 emplois directs. Pour M. Mebarek, près de 82 milliards de dinars ont été investis pour avoir ces résultats qu?il qualifie d?ores et déjà de «fort appréciables». «Cela a contribué à atténuer le fléau du chômage et la création d?emplois durables.» Abordant la politique de l?emploi en Algérie, le directeur de L?Ansej a indiqué qu?il faudrait focaliser particulièrement sur la création et le développement de l?entreprise génératrice d?emplois directs et durables et aussi de richesses, ce qui aura un impact positif sur le plan économique.