«La vente des logements dans le cadre des nouvelles lois est une manière de procéder au montage financier pour faire face à la réalisation du programme de 1 million de logements d?ici à 2009», a indiqué Saïd Lounaci, architecte et ingénieur d?Etat, expert judiciaire. Il faut savoir que l?opération de cession des biens immobiliers appartenant à l?Etat prendra fin en 2007. Cette loi est intervenue pour «revoir les prix de cession parce qu?ils n?étaient pas équilibrés», a argumenté Mohamed Zoukh, conseiller auprès du ministre de l?Habitat. Ce prix est aujourd?hui fixé à 18 000 DA le mètre carré. Une valeur vénale est établie à partir de certaines variables, à savoir la classification en zone, puis en sous-zone, l?âge du bien immobilier, sa vétusté et ses matériaux de construction. La mise à jour des loyers est une condition sine qua non. Donc, le citoyen se verra rejeter son dossier s?il ne remplit pas cette condition. A ce sujet, nous avons posé la question aux différentes parties en charge de ce dossier. Le ministère de l?Habitat a répondu que cela dépendrait de la négociation avec l?organisme gestionnaire. Au niveau de la daïra de Sidi M?hamed, par exemple, «ce dossier sera automatiquement rejeté», a répondu Islam Touileb, chef de bureau chargé de la cession. Nombre de citoyens ne répondront pas à cette exigence. On s?interroge alors : «Que dicte la loi en la matière ?» Me Benbraham avait déclaré, lors d?une rencontre organisée par le Collège national des experts architectes, que «si on ne réclame pas les loyers dans un délai de trois mois, ils sont perdus». Elle a également expliqué que «l?Algérie ne peut pas supporter les charges de son parc immobilier vieillissant et agressé par le comportement incivil de certains». Dans le même contexte, elle nous précisera qu?«au-delà de dix ans, le logement perd de sa valeur, donc il perd sa garantie, ce qui entraînera une augmentation de l?assurance».