De nouveaux tests effectués à long terme ont confirmé l'intérêt d'un nouveau médicament contre le sida, le Fuzeon, solution de rechange pour des malades résistants aux antirétroviraux, ont déclaré aujourd?hui lundi ses fabricants lors de la 15e Conférence internationale sur le sida à Bangkok. Ces essais confirment les conclusions de tests à plus court terme qui avaient permis son homologation en mars 2003. Le Fuzeon permet de bloquer l'entrée du virus dans les cellules immunitaires humaines CD4, en empêchant la membrane entourant le virus de fusionner avec celle de la cellule-cible, d'où leur appellation d'«inhibiteurs de fusion» ou «d'entrée». De nombreux malades en danger de mort ont ainsi pu retrouver une vie normale et, sur le long terme, le Fuzeon a montré qu'il gardait toute son efficacité sans entraîner d'effets secondaires, ont précisé les sociétés. Néanmoins, le Fuzeon présente l'inconvénient d'être injectable, très cher et de devoir être conservé au froid, rendant son utilisation délicate dans les nombreux pays chauds durement affectés par la pandémie, notamment en Afrique subsaharienne. Cela dit, 48 millions d'actifs pourraient décéder des suites du sida d'ici à 2010, et 74 millions d'ici à 2015, infligeant un coup sévère aux économies nationales, a indiqué hier dimanche l'Organisation internationale du travail (OIT).