Résumé de la 1re partie Un jour, un chef de tribu va à la fontaine. Lorsqu?il se penche pour se désaltérer, deux mains robustes le saisissent à la gorge. La fille du chef menait une vie agréable. Elle n'avait aucun souci, aucune obligation, ne faisant que boire, manger et dormir. Cependant, elle ne voyait jamais son mari. Quand elle avait besoin de quelque chose, elle n'avait qu'à exprimer son v?u pour qu'il fût aussitôt exaucé. Les mois passèrent et la fille du chef mit au monde un petit garçon dont la peau était de fer. Elle n'en fut pas gênée le moins du monde, adorant son enfant et rêvant de le montrer à ses parents. Elle demanda alors : «Je voudrais aller passer quelques jours chez mes parents pour leur montrer mon fils. ? D'accord, répondit la voix tonitruante, mais tâche de revenir dans une semaine !» Sitôt ces paroles prononcées, la jeune femme se tenait déjà devant la fontaine de fer, son petit garçon dans les bras. La famille du chef fut très heureuse du retour de la fille. La mère n'aimait pas beaucoup la peau de fer de son petit-fils, mais elle se consolait en se disant : «Au moins il ne s'écorchera pas les genoux en tombant !» Une semaine passa aussi vite qu?une journée et la fille s?apprêtait à repartir. «Tu n'iras nulle part, décida sa mère. Ce n'est pas une vie pour toi, si tu ne connais même pas ton mari. Je ne te laisserai pas repartir !» La jeune femme eut beau supplier, se lamenter, craindre un malheur, sachant que l'homme de fer allait la punir, sa mère se montra intransigeante. Tout à coup, des pas lourds résonnèrent devant la maison du chef. Un grand homme à la peau de fer entra. C'était l'homme de fer qui était venu chercher son fils. Il écarta sa femme et cria de sa voix tonitruante : «Je prends l'enfant. Et toi, reste ici, puisque tu ne sais pas obéir !» Sur ce, il disparut en emportant le petit. Ce furent la première et la dernière fois que la fille du chef voyait son époux de fer. Elle avait beau rester assise au bord de la fontaine de fer et supplier son mari de la reprendre auprès de lui, la voix tonitruante ne se fit plus jamais entendre.