Résumé de la 7e partie Les policiers découvrirent dans la cave, une carabine 22 long rifle de marque Gekado, un poignard de commando, une matraque et un ciré de pêcheur. Lorsque Marcel Barbeault arriva vers midi à la cité des Martinets, les bras chargés de cadeaux de Noël pour ses enfants, on lui passa les menottes aux poignets. Lorsque les policiers présentèrent Barbeault à l'inspecteur Neveu, ce dernier fut frappé par la similitude entre ce solide gaillard de 1,82 m et le portrait-robot du «tueur de l'ombre». Sa ressemblance avec ce portrait-robot, et surtout la carabine 22 long rifle et le poignard de parachutiste, trouvés dans sa cave, témoignaient contre lui. Pourtant, tout au long de l'interrogatoire, Barbeault ne se laissa aller à aucun aveu. Avec calme, il nia toutes les accusations portées contre lui ou esquiva les questions. Cette carabine, comme ce ciré, il les avait trouvés dans un cimetière. Le 16 décembre, il fut présenté au tribunal de Senlis, devant Marie Brossy-Patin, juge d'instruction chargée de l'affaire. Elle fut frappée par la ressemblance entre Barbeault et le portrait-robot : même force, même silhouette imposante. Avant même de le faire comparaître dans son cabinet, elle avait étudié les conclusions de l'analyse balistique de la carabine de marque Gekado saisie dans la cave du prévenu. Les conclusions du directeur du laboratoire de la police scientifique étaient accablantes. Sans aucun doute possible, cette carabine 22 long rifle, au canon et à la crosse sciés, était celle qui avait tué Françoise Jakubowska le 6 janvier 1976. Malgré tout, Marcel Barbeault continua de nier. Il n'était pas le «tueur de l'ombre». Il avait déjà volé, oui, mais il n'avait jamais tué personne. «Cette arme, je l'ai volée dans une cabane de fossoyeur, bien après la date du crime.» Pourtant, à cet indice s'ajoutaient les autres objets saisis dans la cave de la cité de Montataire : un poignard de parachutiste (sur lequel on n?avait pas décelé de trace de sang), un tuyau qui aurait pu être utilisé comme une matraque, et un ciré de pêcheur. Ce vêtement correspondait à la description qu'en avait faite Micheline Mérienne à la suite du meurtre de sa mère. Comme elle l'avait indiqué, il dégageait une forte odeur de plastique pourrissant. Elle affirma également que la silhouette de Barbeault était semblable à celle de l'assassin. Maria D., la femme de ménage de Saint-Gobain, reconnut, elle aussi, Barbeault : «C'est lui ! C'est bien l'homme qui m'a suivie au début de l'année.» En s'appuyant sur ces preuves matérielles et ces témoignages, la juge d'instruction inculpa Barbeault pour le meurtre de Françoise Jakubowska. Il fut incarcéré et mis au secret à la maison d'arrêt d'Amiens. Le 21 décembre, il fut à nouveau entendu, en présence de son avocat. Durant trois heures, il répondit aux questions de la juge, en esquiva certaines, sans perdre son sang-froid. Lorsqu'elle l'interrogea sur sa présence presque quotidienne dans les cimetières de la région, il répondit que son grand-père, qui ne pouvait plus se déplacer, lui avait demandé d'entretenir régulièrement les tombes des cinq membres de sa famille. (à suivre...)