Résumé de la 1re partie Marcel Barbeault était considéré par tous comme un homme sympathique et un bon père de famille. Malheureusement, sa vie allait être marquée par des drames. En 1972, Marcel Barbeault changea d'entreprise et fut embauché à l'usine Saint-Gobain de Rantigny, dans le bassin industriel de Creil, suivant des horaires tournants : d'une semaine sur l'autre, il travaillait le matin, l'après-midi ou la nuit... Ses relations avec sa femme commencèrent à se détériorer en 1974. Il avait été arrêté en flagrant délit par les gendarmes, le 3 septembre, alors qu'il récupérait le butin d'un cambriolage. Il reconnut qu'il n'en était pas à son coup d'essai. A son domicile, les enquêteurs furent surpris de l'importance du produit de ses vols. Barbeault expliqua qu'il avait agi ainsi pour «amasser un peu d'argent» afin de «partir en vacances en famille !» Parmi tous les objets dérobés lors de ces cambriolages, les gendarmes découvrirent une arme de 4e catégorie, un pistolet d'alarme que Barbeault avait transformé en revolver de calibre 5.5 à balles réelles. «Pour ma femme car, étant donné mes horaires de travail, elle était souvent seule à la maison.» Jugé, il fut condamné à un mois d'emprisonnement à la maison d'arrêt d'Amiens. Josiane était bouleversée et fit une dépression nerveuse. Son mari lui avait dit que tous ces objets lui avaient été donnés par un camarade de l'usine. Quand Marcel Barbeault fut libéré, elle voulut divorcer mais, pour leurs deux fils, elle décida de lui laisser une chance et le couple reprit la vie commune dans l'appartement de Montataire. Le soir du 10 janvier 1969, Françoise Lecron, épouse d'un ingénieur de l'usine Saint-Gobain, faisait la cuisine dans sa maison située près de la voie ferrée. Soudain, elle entendit un grand bruit et ressentit une terrible douleur à l'épaule, puis s'écroula. Elle avait été touchée par une balle de carabine, tirée à travers la fenêtre de son pavillon. Elle n'était que légèrement blessée, mais elle n'avait pas eu le temps de voir son agresseur. Les policiers s'interrogèrent : il ne semblait pas y avoir de mobile à cette agression. Ils pensèrent à un acte dont le but était d'intimider le mari, l'un des cadres dirigeants de la prestigieuse société Saint-Gobain, qui négociait au même moment le rachat d'une entreprise de la région. Le 14 janvier au soir, Michèle Louvet, 17 ans, regagnait le domicile de ses parents, lorsqu'elle entendit elle-aussi une détonation. Elle fut atteinte au ventre mais survécu. Le coup était parti d'un bosquet, le tueur était parti après l'avoir touchée. Elle n'avait pas pu le voir car il faisait déjà presque nuit. La police rapprocha les deux agressions et la presse locale s'interrogea sur leur auteur, qu'elle baptisa «Le tueur de l'ombre». (à suivre...)