Les porteurs du VIH/sida qui vieillissent et qui n'ont pas développé la maladie ont un risque de développer une démence chronique similaire à la maladie d'Alzheimer, selon une étude présentée hier mardi lors d'une conférence médicale à Philadelphie. Une protéine appelée peptide B-amyloïde considérée comme essentielle au développement de la maladie d'Alzheimer, est produite dans le cerveau. Dans les cerveaux normaux, une enzyme appelée neprilysine (NEP) détruit cette protéine l'empêchant de causer des dommages aux cellules du cerveau. Dans le cas des porteurs du VIH/sida, une protéine associée au VIH appelée Tat bloque l'enzyme NEP, permettant à la peptide B-amyloïde de s'accumuler. «Le cerveau est un réservoir pour le VIH. Aussi, même si le virus n'est pas détecté dans le sang, il reste dans le cerveau où la peptide B-amyloïde s'accumule avec l'âge», souligne l'un des auteurs de l'étude, Lynn Pulliam, professeur au Centre médical pour les vétérans de San Francisco (SFVAMC).