Un programme informatique mesurant, à l'aide d'une scintigraphie cérébrale, les modifications du métabolisme dans une région particulière du cerveau, prédirait, des années à l'avance, si une personne sera victime de la maladie d'Alzheimer, selon une étude présentée, hier, dimanche. «Cette recherche montre pour la première fois qu'une réduction de l'activité du métabolisme dans l'hippocampe pourrait être utilisée pour prédire qui a le plus grand risque de développer la maladie d'Alzheimer», a expliqué le Dr Lisa Mosconi, de l'école de médecine de l'Université de New York, qui a conduit cette recherche et mis au point le programme informatique. «Bien que les résultats de notre étude doivent encore être confirmés par d'autres recherches, notre technique offre la possibilité de prévoir dans 85% des cas le développement d'Alzheimer ou de sérieux problèmes de mémoire, chez des personnes n'ayant aucun symptôme», a-t-elle ajouté en présentant ses travaux devant la première conférence internationale d'Alzheimer pour la prévention de la démence «Alzheimer's Association International Conference on Prevention of Dementia». Cette technique s'appuie sur des années de recherches du Dr Mony de Leon, un psychiatre, directeur du Centre de santé cérébrale, qui ont montré, à l'aide de la tomographie puis d'IRM (Imagerie par résonance magnétique), que la taille de l'hippocampe, région du cerveau associé à la mémoire et aux capacités d'apprendre, diminue au fur et à mesure que la maladie d'Alzheimer progresse.