Crise La série de prises d?otages continue en Irak illustrant, ainsi, la situation d?insécurité qui règne dans ce pays, en dépit de la prise du pouvoir par les autorités irakiennes. Sept chauffeurs de camion étrangers au total seraient entre les mains d'un groupe islamiste «les Drapeaux noirs», selon des documents photographiques et vidéo obtenus jeudi par l?agence française en Irak. Sur ces documents, dont l'authenticité n'a pu être vérifiée, trois personnes se présentent comme étant de nationalité kenyane, trois comme étant des Indiens et un comme étant un Egyptien. La télévision satellitaire arabe Al-Arabiya a diffusé, hier mercredi, une vidéo du groupe se faisant appeler «Les Drapeaux noirs», menaçant de tuer un otage toutes les 72 heures si leur employeur koweïtien ne se retirait pas d'Irak. Pourtant, les pays de ces trois ressortissants n'ont pas de présence militaire en Irak. L'Inde a, pour sa part, réagi immédiatement, en affirmant vouloir faire «tout son possible» pour obtenir la libération de ses ressortissants. Le ministre indien adjoint des Affaires étrangères, E. Ahmed, a déclaré : «Dès que nous avons été informés, nous avons établi le contact avec notre ambassade à Bagdad et aussi notre ambassadeur au Koweït et nous lui avons demandé de joindre la société de transport dont le retrait d'Irak est exigé par le groupe militant pour vérifier certains points précis.» Un responsable des Affaires étrangères a ajouté que l'ambassadeur d'Inde à Bagdad, qui était en vacances en Inde, rentrerait d'urgence, ce matin à Bagdad. L'Inde, a pour rappel, refusé d'envoyer des soldats, mais a promis une aide humanitaire à la reconstruction de l'Irak. Cependant, Angelo de la Cruz, l'otage philippin libéré après le retrait d'Irak des soldats de son pays, est arrivé ce matin, à Manille après dix-sept jours d'épreuve aux mains d'islamistes. Il avait été relâché mardi après le départ anticipé d'Irak du contingent philippin. Ses ravisseurs islamistes menaçaient de le décapiter si les 51 soldats et policiers philippins ne quittaient pas l'Irak avant la fin juillet. Cédant à l'ultimatum, Manille a fait partir ses derniers effectifs lundi, un mois avant la date prévue.