Alger Quand un individu, grisé par quelques verres d?alcool, sombre dans la frime et le jeu du m?as-tu-vu, les conséquences peuvent être dramatiques. C?est ce qui est arrivé lors d?un mariage célébré le 27 juin 2003 et au cours duquel un malheureux accident a failli coûter la vie à un jeune homme de 25 ans. Tout avait pourtant bien commencé, la fête battait son plein et l?ambiance était des plus festives. Peu après minuit, le jeune marié, qui s?était éclipsé pour rejoindre sa jeune épouse, est revenu, exhibant une étoffe de soie tachée de sang. C?est la coutume ; le jeune marié est tenu d?apporter à l?assistance la preuve qu?il a épousé une vierge. Son apparition parmi les convives a soulevé un tonnerre d?applaudissements. Les présents se sont tous mis alors à danser, la tête pleine de musique. Quelques invités, policiers de leur état, ne s?empêchèrent pas de sortir leurs armes de service pour célébrer l?événement en tirant des coups de feu en l?air. C?était une marque de joie et de fierté. En outre, un coup de feu chasse, dit-on, le mauvais ?il et les esprits malveillants. Et alors que la musique emplissait l?atmosphère et que des coups de feu déchiraient le silence de la nuit, un jeune, touché par une balle perdue, s?effondre. Blessé au thorax, son état est jugé grave. Il est immédiatement transporté à l?hôpital où l?on décide de le transférer en urgence vers un autre hôpital où, pour extraire la balle, il subira une intervention chirurgicale. Une enquête est ouverte par la police pour déterminer les circonstances exactes de cette tragédie provoquée par l?inconscience d?un certain Ahmed, policier, qui n?a pas hésité à faire usage de son arme pour épater la galerie. Son procès s?est déroulé le 14 juillet 2004, au tribunal d?Alger. Le policier a été condamné à 7 ans de réclusion criminelle.