Résumé de la 10e partie Mourad croise le père de Bahia qui lui demande pardon pour ce qu'il lui a fait. Le jeune homme est bouleversé. Le cousin de son père lui demande pardon ! Il se répète les paroles qu'il lui a dites et il secoue la tête : c'est à peine croyable ! Mais alors, se dit-il, le c?ur soulevé d'espoir, tout redevient possible : Bahia est de nouveau libre, son père reconnaît sa faute, il peut demander sa main et, cette fois-ci, l'obtenir... C'est vrai que le cousin de son père l'a humilié, c'est vrai que Bahia s'est montrée passive en acceptant d'épouser l'homme qu'on lui a imposé, mais qu'importe, il l'aime ! Il est prêt à fermer les yeux sur ce qui s'est passé, il est prêt à prendre un nouveau départ... Le seul problème, c'est sa mère. Par esprit de revanche mais aussi par fierté, elle n'acceptera jamais qu'il épouse Bahia. Il hésite longtemps puis, finalement, il lui fait part de ses intentions. ? Quoi ! s'écrie Yamina, c'est toi qui parles ainsi ? Je n'en crois pas mes oreilles ! ? Ecoute-moi... dit-il. ? Je ne veux pas t'écouter ! Je constate seulement avec tristesse que tu n'es plus un homme d'honneur ! ? Mère, tu te trompes ! ? Tu veux demander la main de la fille de celui qui t'a humilié ? De celui qui t'a préféré à un autre parce qu'il est riche et que tu es pauvre ! ? Il a reconnu sa faute et il m'a demandé pardon ! Elle hausse les épaules. ? Peuh ! Pour placer sa fille, il est prêt à toutes les humiliations ! Il t'a baratiné pour mieux t'embobiner... Et toi, pauvre imbécile, tu tombes dans son piège... ? Si tu m'écoutais... ? Je refuse de t'écouter ! Si tu épouses cette fille, je te renie ! Je n'assisterai pas à ton mariage, je ne te parlerai plus ! Il secoue la tête et s'en va. Il ne rentre qu'à la nuit tombée et va directement dans sa chambre. Le lendemain, il se lève avant les autres et sort. Yamina ne cherche pas à le voir : elle aussi le boude ! Au bout de trois jours de fâcherie, elle commence à s'inquiéter. Mourad ne prend plus ses repas à la maison... Mange-t-il au moins ? Elle attend qu'il rentre et va le retrouver dans sa chambre. ? Comme tu as maigri ! s'exclame-t-elle. ? C'est la chaleur ! dit-il, en évitant de la regarder. Elle remarque des mégots de cigarettes sur la table de nuit. Mourad n'a jamais fumé ! Elle le regarde. Il baisse les yeux. Yamina est soudain prise d'une grande pitié pour son fils. Les idées se bousculent dans sa tête. Son fils a tellement souffert et aujourd'hui encore, il souffre. Et, cette fois-ci, c'est elle qui le fait souffrir. ? Mourad, demande-t-elle, tu l'aimes tellement, Bahia ? Il rougit et baisse la tête. Elle lui prend doucement la main et la caresse, comme lorsqu'il était petit et qu?il avait un gros chagrin. ? Mon petit, tu peux l'épouser, si tel est ton désir...