Constat Les Algérois, exposés à diverses maladies, sont de plus en plus nombreux. Allergies, asthme, maladies respiratoires chroniques? A Alger, en cet été de chaleur torride où il est difficile de humer la moindre bouffée d?oxygène tant l?air est irrespirable, vous ne risquez sans doute jamais de perdre vos repères quand vous vous efforcez à chercher un toubib, spécialiste des «maladies de la pollution» tant les écriteaux au bas des immeubles se distinguent de plus en plus par la couleur dorée qui leur donne beaucoup d?attrait. Le malheur des uns fait le bonheur des autres, serions-nous tentés de nous écrier à l?heure où la pollution nous noue sournoisement la gorge. Les chantiers à ciel ouvert, débutés à coups de grand tapage médiatique, mais jamais arrivés à la phase d?achèvement, sont devenus sources de maladies incurables causées principalement par les tonnes de «particules» de poussière qui se dégagent. Et quand la poussière retrouve sur son passage un taux d?humidité à vous couper le souffle, cela donne inéluctablement des allergies, de l?asthme et des maladies respiratoires chroniques ou du moins un risque grand de voir bon nombre d?Algérois prédisposés à devenir malades. Autres responsables à clouer au pilori, les quelques entreprises, dont l?implantation pose problème en l?absence avérée de politique d?aménagement du territoire et qui déversent chaque jour des tonnes et des tonnes de détritus au mépris des lois, de la morale et de la bienséance. Et comme à l?accoutumée, c?est le petit passant, la petite voisine, le vieux commerçant du coin qui pâtissent des seuils critiques de pollution. La construction de complexes industriels à quelques encablures seulement des zones habitées et l?essaimage des bidonvilles à proximité des usines qui déversent des tonnes de déchets toxiques par an sont également des facteurs ayant multiplié par dix le taux de pollution dans les zones urbaines. Les risques sanitaires liés à la pollution atmosphérique sont maintenant bien établis. Ce qui a contribué à l?apparition ou à l?exacerbation de larges gammes de maladies elles-mêmes sujettes à de nombreuses études épidémiologiques. En attendant une solution, le massacre continue?