Déficit Pôle pétrolier et gazier, Skikda souffre par endroits d'une insuffisance dans la couverture énergétique de manière générale et en gaz naturel particulièrement. Des agglomérations urbaines et rurales attendent toujours de bénéficier de cette énergie essentielle à la vie moderne. En matière d'électrification rurale, le programme national a certes été une révolution mais il avance trop lentement et n'a pu à ce jour assumer que 75 % des besoins globaux de la wilaya, selon un bilan présenté par la commission économique et des finances de l'APW lors de la dernière session de l'assemblée. Lancé en 1980 avec quatre centres et 551 raccordements, ce programme a atteint en 2003, 590 centres et 38 988 raccordements. Ces chiffres cachent mal la faiblesse de l'évolution du secteur par rapport aux années passées. Cette faiblesse est d'autant plus sensible aujourd'hui avec la multiplication quasi expérimentale des constructions en milieu rural notamment depuis l'amélioration de la situation sécuritaire. La direction de l'industrie et des mines qui suit la réalisation des projets sur le terrain, a pu réaliser entre 2001 et 2003, un réseau permettant 3 179 raccordements. Le document constate aussi que la quote-part kilométrique accordée à la wilaya demeure insuffisante et n'a pu couvrir l'ensemble des centres programmés et adoptés par l'APW. Cette quote-part a de ce fait été à chaque fois répartie sur les programmes des années à venir. Le rapport relève également que 85 % des propositions émanant des APC sont incluses dans les plans de la direction de l'industrie et des mines pour 2005-2007. Dans le domaine de l'éclairage urbain, la Sonelgaz a adopté la méthode de paiement par tempérament pour alléger les charges du citoyen qui doit verser 20 % du montant global au départ et le reste échelonné sur une période allant de 12 à 36 mois. Cependant, le versement initial constitue un handicap en raison de l'incapacité de nombreux citoyens à s'acquitter de cette somme. Ceci se répercute par ailleurs sur le coût de réalisation puisque le retard dans ce domaine entraîne immanquablement une réévaluation des coûts. Sonelgaz est contrainte de ce fait d'annuler des demandes qui ne réunissent pas les conditions requises, ou non suivies par les intéressés. Concernant l'alimentation en gaz naturel, la wilaya reste bien en deçà des besoins de la population avec un taux de couverture ne dépassant pas les 24 %, relève-t-on dans le document. Le programme national d'alimentation en gaz naturel a été lancé au départ selon la formule du financement quadripartite (Sonelgaz, client, Etat, collectivités locales) mais l'Etat a dû le reprendre en charge avant 2002, du fait de l'incapacité des collectivités locales d'apporter leurs contributions à ce programme qui a été étendu à six agglomérations.