Résumé de la 5e partie Nadir attend la réponse de son oncle : celui-ci, ennemi juré de son père, lui accordera-t-il la main de sa fille ? Il a fini par s'endormir. Son sommeil est peuplé de cauchemars et, le matin, en se levant, il a les yeux cernés. Il va lui falloir patienter jusqu'à la fin de la journée... Il se rend à son travail, mais le c?ur n'y est pas. Il traîne, puis rentre. Il trouve son père à la maison. ? Bonsoir, dit-il. Il regarde l'heure : n'est-il pas temps d'aller retrouver son oncle. ? Prends place, lui dit sa mère, je vais te servir un café. ? J'en ai pris, dit-il. ? Eh bien tu en prendras un autre, dit Rabah. Nadir s'assoit. «Je ne veux pas prendre de café, pense-t-il, je veux que tu ailles retrouver mon oncle et que tu me ramènes la bonne nouvelle ! Je veux que tu me dises : voilà, ton oncle accepte de t'accorder la main de sa fille ! Nous allons oublier nos différends, nous allons être, comme au temps de tes grands-parents, une famille unie !» Sa mère revient avec deux cafés. ? Alors, dit son père, comment ça se passe au travail ? ? Bien, dit-il. ? J'ai l'impression que tu es sorti plus tôt que d'habitude. ? Oui, dit Nadir. «Au lieu de bavarder, pense encore Nadir, tu ferais mieux d'aller retrouver ton frère ! Tu risques de le rater !». Fatima s'assoit avec les deux hommes. Elle jette des coups d'?il à son mari. Veut-elle lui dire, elle aussi, qu'il est temps de sortir, d'aller retrouver Ali ? Rabah s'éclaircit la voix puis lâche, contre toute attente : ? Bon, j'ai vu ton oncle tout à l'heure. Nadir le regarde, effrayé. Rabah détourne la tête pour ne pas affronter son regard. ? Il m'a dit qu'il est désolé mais qu'il a déjà promis la main de Nadia à son cousin maternel? lI ne peut pas la lui enlever sans courir le risque de rompre avec sa famille. ? Dis plutôt que c'est cette peste de Bahia qui refuse ! dit Fatima haineuse. Elle se retourne vers son fils : ? Oublie cette fille ! Je te chercherai une épouse plus digne de toi ! Nadir, atterré ne répond pas. Il regarde son père et sa mère comme s'il s'agissait d'inconnus puis il se lève. ? Où vas-tu ? gémit Fatima. ? Laisse-le, dit Rabah, il a besoin d'être seul. Il a, en effet, besoin d'être seul pour réfléchir à ce qui lui arrive. Et, une fois dehors, il prend conscience de sa situation : on lui refuse sa cousine ! «Elle doit partir avec moi, se dit-il, si elle m'aime vraiment, elle doit partir avec moi !...» (à suivre...)