Résumé : Kamel est anéanti. Il n'arrive pas encore à croire que Chahira le trompait. Un coup de fil à sa belle-mère lui apprend que cette dernière préparait des examens et n'était pas encore rentrée. 10eme partie Le quartier était calme et quelques voisins conversaient au bas de l'immeuble. Il se joint au groupe et échange quelques propos avec d'anciens copains. Mais le cœur n'y était pas. Son esprit était à des milliers de kilomètres de là. Il attendit une bonne partie de la nuit que Chahira le rappelle. Mais en vain. Fatigué par sa longue journée, il finit par s'endormir. Un sommeil perturbé et peuplé de cauchemars sera son lot pour cette première nuit de sa permission. Pourtant il était au milieu des siens ! Au petit matin, il se hâte de se rendre à la fac. Il était à peine 7h30 quand il se poste en face du portail d'entrée. Quelques minutes passent. Des étudiants discutaient et riaient avant de former des groupes pour entamer leur journée d'études. Il attendit encore quelque temps. Peut-être que Chahira n'avait pas cours cette matinée. Mais un véhicule attire son attention. C'était le même que celui de la veille. Le cœur de Kamel s'arrête de battre. Non ! Il doit rêver… La jeune fille qui embrassait le conducteur avant de descendre de la voiture n'était autre que Chahira. Il se pince bien fort. La voiture démarre et la jeune fille se dirige vers le portail. Kamel ne se le fait pas prier pour courir vers elle et lui saisir le bras. Elle parut étonnée de le voir. Puis se reprenant, elle relève la tête et sourit : - Ah ! C'est toi Kamel. Elle se hisse sur la pointe des pieds pour l'embrasser, mais le jeune homme sentit la froideur de son geste. - Comment vas-tu Kamel ? Quand est-ce que tu es venu ? Kamel pousse un long soupir avant de répondre : - Apparemment, on ne t'a rien dit à mon sujet hier. - Hier ? - Oui, hier. Je t'ai appelée à la maison dans la soirée. - Ah… - Tu n'y étais pas. - Oui… Euh, j'ai passé la journée ici à la fac. J'ai des examens à préparer. Kamel sentit la moutarde lui monter au nez. - Tu mens ! - Pardons ? - Tu mens Chahira ! Tu n'as pas passé ta journée à la fac. - Pourquoi dis-tu cela ? - Tout simplement parce qu'hier, à midi, j'étais en face de ce portail. Et je t'ai vue de mes propres yeux monter dans la même voiture que celle de ce matin, et avec ce même gars… Y. H. (À suivre)