Un simple constat effectué sur place fait ressortir des carences qui touchent de près l?état actuel des plages de la corniche oranaise, se caractérisant le plus souvent par l?abandon et le laxisme ressentis dans presque tous les domaines. Une saison estivale qui risque de connaître des désagréments compte tenu de l?absence de stations d?épuration des eaux usées dans les communes du littoral. Une situation qui nous rappelle la propagation, durant l?été dernier, de maladies comme la conjonctivite, qui ont fait des centaines de victimes parmi les estivants. Plus de 2 000 personnes ont été contaminées par la conjonctivite, maladie causée par le déversement des eaux usées sur les plages. Ce problème, d?une extrême gravité, nécessite l?attention particulière des services compétents en charge du dossier de la préservation de l?environnement côtier. Un vaste mouvement de protestation des riverains a poussé la tutelle à se rendre sur les lieux. Récemment, une rencontre a été tenue au siège de la DSP d?Oran au cours de laquelle il a été décidé l?interdiction de baignade sur 30 plages comme première mesure préventive. Ainsi, un programme a été mis en place pour pallier cette problématique concernant le traitement des eaux usées qui polluent dangereusement les 120 km du littoral oranais. Cet état de fait, qui ne cesse de provoquer la colère des riverains, a des répercussions néfastes sur leur santé et dégrade inexorablement la faune et la flore en milieu marin. Forte de ce constat inquiétant, la population lance un appel aux autorités locales pour trouver une solution à cette menace permanente. Malgré la catastrophe écologique qu?encourt le littoral oranais, la fièvre de la plage bat son plein. De Saint Roch aux Andalouses, les plages affichent complet, les parkings sont bondés, la circulation routière est lente et difficile. Quant aux petits villages balnéaires situés tout au long de la corniche, ils continuent de subir l?invasion des égouts éventrés qui rejettent leurs horreurs sur les plages.