Le président américain George W. Bush a demandé, hier, lundi, au Congrès de créer un poste de superpatron de la lutte contre le terrorisme qu'il nommerait lui-même. «Aujourd'hui, je demande au Congrès de créer le poste d'un directeur national du renseignement», a déclaré M. Bush lors d'une allocution à la Maison-Blanche. Il a précisé que ce directeur «serait nommé par le président avec le conseil et l'accord du Sénat» et le conseillerait directement pour toutes les questions liées aux renseignements et au terrorisme. M. Bush a également annoncé la création d'un Centre national chargé de coordonner le travail de la quinzaine d'agences différentes actuellement chargées de la collecte et de l'analyse des renseignements. «Le directeur national du renseignement servira de principal conseiller du président pour les renseignements et surveillera et coordonnera les activités nationales et à l'étranger des services de renseignement», a souligné le président américain qui était entouré des principaux membres de son gouvernement. Il a précisé que la création de ce poste va nécessiter une modification des textes qui avaient créé en 1947 le Conseil de sécurité nationale (NSC), actuellement dirigé par Condoleezza Rice. M. Bush a souligné que ce nouveau poste ne remplacerait pas celui de directeur de la CIA, actuellement vacant après la démission, en juin, de George Tenet. Il a indiqué que le directeur national du renseignement ne ferait pas partie de son cabinet et ne serait pas installé à la Maison-Blanche. Des responsables de son administration avaient indiqué, avant l'allocution du président, que le directeur national du renseignement ne serait pas installé à la Maison-Blanche par crainte de politisation de sa fonction.