Le Congrès devrait adopter, la semaine prochaine, une réforme du renseignement en souffrance, a déclaré, ce matin, le président américain George W. Bush, s'engageant dans un dossier qui divise les républicains. La réforme du renseignement avait été recommandée par la commission d'enquête indépendante sur les attentats du 11 septembre 2001, pour remédier aux échecs qu'ont été ces attaques terroristes et les informations sur le prétendu arsenal d'armes de destruction massive irakien. Elle prévoit principalement la création d'un poste de superpatron de l'antiterrorisme qui aura le titre de directeur national du renseignement (DNI) ayant la haute main, notamment budgétaire, sur la quasi-totalité des organisations chargées de la collecte et de l'analyse du renseignement. Actuellement, le ministère de la Défense contrôle quelque 80% du budget du renseignement. Les deux Chambres du Congrès, chacune dominée par le parti républicain du président Bush, ont adopté des versions différentes de cette réforme début octobre. Un projet de compromis négocié pied à pied devait être voté à la mi-novembre.