Résumé de la 1re partie Il y a foule le jour du procès? A cause d?une paire de lunettes de soleil, un jeune homme tue froidement son frère. Fayçal, occupé à servir un client, ne supporte pas les remarques de son frère à propos de l?achat d?une paire de lunettes à un prix exorbitant? Mourad va plus loin, il s?empare d?une barre et frappe son jeune frère au niveau des jambes, ce dernier riposte à coups de poing? La bagarre prend des proportions inquiétantes et les deux jeunes gens se ruent l?un sur l?autre, en utilisant des objets tranchants et malgré l?intervention de la mère, qui tente de les calmer, ils ne veulent pas lâcher prise, pire Fayçal, déchaîné, s?empare d?un poignard et assène un coup mortel au niveau de la poitrine du jeune Mourad, qui décède aux urgences de l?hôpital, quelque temps après son évacuation? Le rapport de l?autopsie est formel : la victime a succombé à ses blessures à la suite d?une hémorragie interne causée par les coups. Le jour du procès, Fayçal a cet air meurtri et las qu?affichent la plupart des mis en cause. Il reconnaît sans peine les faits retenus contre lui, mais croit bon d?ajouter : ? «Monsieur le président, je ne suis pas un assassin, je ne voulais pas tuer mon frère, ce jour-là, j?étais perturbé et de très mauvaise humeur? Je jure que je n?ai jamais imaginé qu?une querelle entre mon frère et moi puisse aboutir au crime. Je suis navré et malheureux de la tournure qu?à prise cette situation dramatique.» La mère, Houria, y va de son témoignage, jetant l?émoi autour d?elle et relatant la scène du crime dans les moindres détails, étant le témoin principal dans cette affaire : «J?ai perdu mon cher fils à cause de cette maudite paire de lunettes de soleil? quand je pense que je suis à l?origine de la dispute, car, c?est moi qui ai reproché en premier lieu à mon fils cet achat inutile et onéreux? Ma remarque a abouti au drame !» Dans un long réquisitoire, le représentant du ministère public met en exergue la gravité des faits. «L?accusé ne souffre d?aucun trouble mental. Il était conscient de l?acte commis sur la personne de son frère, qu?il a poignardé à la poitrine, enfonçant l?arme en plein c?ur? Je requiers une peine de dix ans ferme à l?encontre de l?accusé». Dans une longue plaidoirie, l?avocat de la défense prend la parole : «Mon client n?a pas prémédité son acte. Il s?est payé une paire de lunettes très chères et après avoir fait objet de graves insultes de la part de sa mère et de son frère, il s?est rendu au magasin familial afin d?aider, comme d?habitude, à servir les clients? son frère et sa mère l?ont suivi et ont continué à le persécuter, suite à quoi, énervé, il balance le poignard en direction de la victime sans intention de lui donner la mort? je demande à ce que l?accusé bénéficie de larges circonstances atténuantes, vu l?absence totale de préméditation dans cette affaire». Au terme des délibérations, Fayçal est condamné à 3 ans de réclusion?