Révélation Des informations faisant état de l?existence d?étrangers au sein de la milice de Moqtada Al Sadr ont suscité beaucoup de curiosité. En effet, selon les quotidiens The Times et The Guardian, au moins deux Britanniques d'origine irakienne ont pris les armes à Najaf aux côtés de la milice de Moqtada Al Sadr, mais d'autres étrangers ont, comme eux, rejoint les rangs du chef de la milice chiite radicale dans cette ville du centre de l'Irak. Interrogé sur les raisons qui le poussent à combattre les forces américaines, Abu Hakid, qui parle couramment l?arabe, a répondu : «C'est le diable contre les anges.» Par ailleurs, le gouvernement irakien a accusé, ce matin, les miliciens chiites radicaux loyaux à Moqtada Al Sadr d'avoir tué 14 personnes et d?en avoir blessé 67 autres en tirant plus de cent obus ces derniers jours sur des quartiers résidentiels à Bagdad. Le Conseil de sécurité nationale a affirmé que «les gangs armés hors la loi, qui utilisent les lieux saints de Najaf pour se cacher et remiser leurs armes, ont tiré aveuglément à partir d'As-Saoura (nom officiel du quartier chiite à Sadr City) 111 obus contre des installations gouvernementales, comme le ministère du Pétrole, ainsi que contre des magasins et des quartiers résidentiels». Cette vague de violence, qui ne cesse d?empirer, a incité la compagnie de pétrole du Sud à arrêter le pompage de pétrole, notamment après les menaces proférées par des insurgés de s'attaquer aux installations pétrolières. Cette décision a, pourtant causé des pertes quotidiennes de près de 30 millions de dollars à l'Etat irakien. Pour rappel, des partisans du chef chiite radical Moqtada Al Sadr à Bassora (Sud) ont menacé d'attaquer les infrastructures pétrolières jusqu'à l'arrêt des exportations pour protester contre les combats qui font rage depuis une semaine dans la ville sainte de Najaf (Centre) entre la milice de M. Al Sadr et l'armée américaine.